Prévenus pour vol de 27 habits dans un pressing, Moussa et Seydou, tous deux récidivistes, Abdramane et Salif (innocents selon les récidivistes) ont comparu à la barre du tribunal de grande instance de Bobo pour s’expliquer. En effet, les 4 prévenus ont l’habitude de prendre du thé dans un « grin » au secteur 12. Il arrive des fois qu’ils dorment sur les lieux dans une maisonnette en phase de finition. Ce samedi donc, Moussa et Seydou ont décidé de se détendre d’une autre manière que de boire le thé. C’est ainsi qu’ils iront en ville, notamment au maquis le « Black and White ». Après cette randonnée, de retour pour le domicile, Moussa verra une boutique de pressing qui laissait transparaître son contenu, c’est-à-dire les habits.
Il va convaincre son ami et à deux, ils cambriolèrent la boutique sous le regard en cachette d’un voisin. Après le forfait, ils seront suivis par ce dernier jusqu’à leur domicile à savoir le « grin ». Où dormaient déjà Abdramane et Salif. Alertés, les gendarmes vont débarquer tôt au matin. C’est à partir de ce moment expliquent les deux autres (Abdramane et Salif) qu’ils réaliseront qu’il s’agit d’un vol commis par leurs « aînés du grin ». Mais paradoxalement, il ressort du procès verbal et des déclarations faites devant les juges d’instruction que tous les 4 sont responsables du vol. « Ils ont déclaré devant les gendarmes qu’ils avaient l’intention de vendre les habits et partager l’argent », indique le procureur. Toujours est-il que selon le ministère public, les faits de vol tels que prévus par l’article 449 du code pénal ont été bel et bien commis par les 4 prévenus. D’ailleurs, les deux récidivistes sont des personnes qui ne doivent plus bénéficier de la clémence de la juridiction. Quant aux deux autres, il s’agit au dire du procureur, des débutants, mais dangereux pour l’ordre social. Au terme de ces réquisitoires, le ministère public a requis de les maintenir dans les liens de la prévention et les condamner à 18 mois fermes pou Moussa et Seydou et 12 mois fermes pour Abdramane et Salif. Le dossier est mis en délibéré pour le 16 novembre 2010.
« Ces prévenus ne sont pas des enfants de chœur »
Constat fait par le procureur à l’égard de Fousséni (déjà condamné à 19 mois fermes), Drissa (condamné à 24 mois fermes) et enfin David (à 3 mois de prison avec sursis). Ceux-ci ont comparu le mardi dernier pour les faits de vol de portables. En effet, il s’agit là d’une bande spécialisée dans les vols de portables et qui a pour endroit de rencontre le marigot Houet. A tour de rôle, chacun vole et une personne est déléguée pour la vente. Pour évidemment se partager après le « pognon ». Mais ce jour-là David a voulu changer de fréquence.
Au lieu des honnêtes citoyens qu’ils ont l’habitude de voler, il propose de s’en prendre à celui qui est chargé de la vente. De la parole à l’acte, s’en suivra une altercation, puis une interpellation. A la barre, aucun d’eux ne reconnaîtra leur culpabilité. Ce qui amène le procureur à dire que ces prévenus ne sont pas des enfants de chœur du fait que tous les éléments constitutifs sont réunis. Au regard donc de leur personnalité « particulière », le ministère public a demandé au tribunal de leur trouver une meilleure formule afin que la société puisse vivre un tant soit peu en paix. Une peine de 3 ans fermes a été requise contre ces trois « délinquants ».
Verdict le 16 novembre 2010.
Rassemblés par Bassératou KINDO
L’Express du Faso
