Le 5e congrès ordinaire du MBDHP s’est tenu du 4 au 6 novembre au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou. Il s’est agi pour le mouvement, d’analyser la situation des droits humains au Burkina et ailleurs, ainsi que la situation interne de la structure.
Après avoir analysé la situation dans le monde, en Afrique et au Burkina, les congressistes ont relevé que si dans le monde, on assiste à l’approfondissement de la crise du système capitaliste, au Burkina, cela est marqué par une crise structurelle. Ils ont en outre analysé la situation interne du mouvement et renouvelé le comité exécutif national où Chrysogone Zougmoré a été réélu président du MBDHP pour 3 ans.
Au cours du congrès, une conférence publique s’est tenue au sein du CBC, le 06 novembre sous le thème : "50 années d’indépendance des ex-colonies françaises d’Afrique : bilan et perspectives en ce qui concerne les droits humains". Elle a été animée par le SG du MBDHP, Aly Sanou et le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré avec comme modérateur le président d’honneur du mouvement, Halidou Ouédraogo. Le 1er conférencier, Aly Sanou, s’est intéressé au bilan des droits humains en ce qui concerne le Burkina.
Pour lui, les 50 années d’indépendance du Burkina restent marquées par 7 régimes d’exception et 4 régimes constitutionnels. Il relève néanmoins que quel que soit le régime, les droits humains ont toujours été bafoués à des degrés divers. Il souligne par ailleurs que ces violations des droits de l’homme ne concernent pas seulement les droits politiques et civils, mais aussi les droits économiques, sociaux et culturels.
Le 2e conférencier, Chrysogone Zougmoré, s’est lui, penché sur les droits humains en Afrique. Selon lui, la situation n’est guère reluisante. Aussi après avoir évoqué les séquelles de la colonisation qui, pour lui restent vivaces, il a en outre expliqué que l’Afrique demeure sous le joug de la domination des ex-puissances coloniales. Toutes choses qui ne permettent pas aux Africains de profiter pleinement de leurs ressources.
Il a terminé en appelant la population à s’organiser et à s’engager dans des mouvements comme le MBDHP afin d’améliorer la situation des droits humains au Burkina et ailleurs.
Avant la clôture, le congrès a pris une motion de condamnation de la xénophobie et des mesures répressives contre les immigrés en France, une résolution de renforcer la coalition de la lutte contre la vie chère et une recommandation pour l’ouverture d’une radio dénommée "Radio liberté" et pour la création d’un centre de recherche et de formation aux droits humains.
Raphaël Kafando (stagiaire) et Mariam Ouédraogo
Sidwaya
