Actualités :: Au coin du palais : A ma sortie de prison, je vais directement au village (...)

C’est un vrai « numéro » mais aussi un récidiviste qui a comparu devant le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso en ses audiences correctionnelles du mardi 26 octobre 2010. Abdoulaye Sana comparaissait ainsi pour la 4e fois soit en 2005, 2007, 2009 et 2010. Prévenu de vol et usage de stupéfiant, il a tout de suite reconnu les faits à lui reprochés. Comme lui-même l’a expliqué, c’est le 10 septembre 2010 à la veille du Ramadan qu’il a pris la moto de Boureima Ouédraogo à la gare d’une compagnie de transport à Bobo-Dioulasso sans l’autorisation de ce dernier, pour aller, dit-il, changer de vêtements à la maison et s’acheter du chanvre indien.

A son retour, a-t-il expliqué, le propriétaire de la moto n’était plus sur place. « Je suis reparti avec la moto à la maison parce que je ne faisais confiance à personne pour la confier ». Plus tard, il sera interpellé par un policier dans un verger en flagrant délit de consommation de drogue. « Même à la gare, moi je fume le cannabis comme la cigarette parce que je ne savais pas que sa consommation était interdite », s’est-il justifié.

Il s’est ensuite confondu en excuse, suppliant le Tribunal de lui accorder la liberté parce que, dit-il, la prison n’est plus comme avant. « Je m’étais juré de ne plus voler quand j’étais sorti de prison en 2009. Cette fois-ci, c’est Dieu qui l’a voulu sinon je n’allais plus voler », a ajouté le sieur Sana. Le procureur a requis une peine de 24 mois de prison ferme, espérant qu’il va changer. Abdoulaye Sana a demandé que Dieu lui accorde longue vie pour purger cette peine. « A ma sortie, a-t-il confié, je vais directement au village ». Le Tribunal l’a condamné à 3 ans de prison ferme


8 mois fermes pour vol à main armée

Amadou Dicko, 29 ans, est vendeur d’appareils divers à la gare routière de Bobo-Dioulasso. Le 7 octobre dernier vers minuit, il passait devant la porte de Abass Tao. « Depuis qu’on nous a déguerpi à l’auto-gare, mon commerce ne marche plus et je n’ai plus à manger », a-t-il expliqué. Tenaillé donc par la faim, il n’a pu résister à la tentation d’y entrer (parce que la porte était ouverte) pour dit-il, voler portables, argent et tout autre petit objet de valeur qu’il trouvera. A cet instant, la victime qui s’était endormie sur un banc devant sa porte a été réveillée par le bruit que le voleur faisait dans sa maison. Surpris, Amadou Dicko s’est enfui en escaladant le mur, mais il a été vite rattrapé par Abass. Une violente lutte s’est alors engagée entre les deux hommes.

C’est en ce moment que Amadou Dicko a sorti un couteau pour menacer de poignarder l’autre si celui-ci ne le laissait pas partir. Abass Tao qui l’avait également saisi par le cou a donc été blessé à la cuisse et à la main avant que les voisins n’interviennent pour maîtriser le voleur. Tout ceci, Amadou Dicko l’a raconté dans un français approximatif et sans gène, ce qui n’a cessé de marrer le public. « J’ai pointé le couteau sur sa cuisse pour qu’il me laisse fuir, parce que si c’était moi et je vois qu’il va me faire mal, je le laisse partir », a-t-il raconté.

Le procureur qui a estimé que la tentative de vol à zéro heure et l’utilisation d’un couteau constituent des circonstances aggravantes, a requis 6 mois de prison ferme contre lui. Le Tribunal l’en a donc déclaré coupable et l’a condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme


En affaires, difficile d’avoir confiance aux jeunes

Boureima Bagagnan risque 8 mois d’emprisonnement ferme, comme requis par le parquet. Prévenu d’abus de confiance sur la somme de 1 415 000 F CFA, le sieur Bagagnan, père de 7 enfants, est vendeur de sachets plastiques, mais fait aussi la navette Bobo-Dioulasso-Korogo. En 2009, Bassirou Komi, propriétaire d’une usine de fabrication de sachets plastiques recevait son ami, Ladji Ousséni Sanfo. Ce dernier lui a présenté quelqu’un qui n’est autre que Boureima Bagagnan, afin qu’il lui remette un lot de sachets d’une valeur de 850 000 F CFA qu’il devrait vendre avant de payer la somme due.

Cette vente à crédit s’est faite sur la base de la confiance entre Ladji Ousséni et Bassirou Komi, mais depuis lors, M. Komi n’a plus rien reçu. Quelques mois après, Ladji Ousséni demandait au même Bagagnan de lui trouver des clients à Korogo pour écouler ses draps, moustiquaires et tissus qu’il commercialise à Bobo-Dioulasso. La première fois, ce fut fait sans problème.

Mais la seconde fois, le fils de Ladji, par l’entremise du sieur Bagagnan, est allé livrer des marchandises aux mêmes clients. Par la suite, Boureima Bagagnan a récupéré et dissipé une partie de l’argent, soit 565 000 F CFA. Devant le Tribunal, Ladji Ousséni et Bassirou Komi, après avoir expliqué les faits, ont abouti à la conclusion que de nos jours, il est difficile de faire confiance aux jeunes, surtout en matière d’argent. Le parquet qui a embouché la même trompette a requis au Tribunal de n’avoir aucune pitié à l’égard de ce « jeune foncièrement malhonnête ». Le dossier a été mis en délibéré pour le 2 novembre prochain.

Rassemblés par Jean-Marie TOE

Sidwaya

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