Actualités :: VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : Touche pas à la "bonne" !

D’abord, à toutes ces vaillantes filles, pardonnez-moi d’employer ce mot "bonne" lorsque je parle de vous. Je me vois obligé de le faire juste pour mieux me faire comprendre. Sinon, aucun être humain ne doit être qualifié de "bon à tout faire". Maintenant que les mains sont bien lavées, on peut commencer à manger ! Et la nourriture que je vous propose aujourd’hui s’appelle "stop aux violences faites aux servantes !" Ces filles sont généralement traitées comme des étrangères dans les familles, maltraitées, reléguées à l’écart des autres membres du ménage, humiliées. Des OVNI (Objets volants non identifiés) dont on ne s’aperçoit de la présence que lorsqu’une assiette est fêlée, un verre est cassé ou lorsqu’il y a trop de sel dans la sauce.

De plus, ce qu’elles font de leur temps libre n’intéresse pas leurs patrons. De sorte que, souvent très jeunes, laissées à elles-mêmes, elles se font dévorer crues par les loups libidineux qui se baladent dans la rue. Et bonjour les grossesses, venues de nulle part bien sûr, puisqu’on est certain que les auteurs seront introuvables !

Et c’est le chemin de croix qui commence pour ces pauvres demoiselles. Juste pour faire remarquer aux employeurs que les maigreurs de salaires qu’ils donnent à ces filles ne peuvent pas payer le service qu’elles leur rendent. Pour essayer donc de compenser cette insuffisance, ils doivent essayer d’adopter, d’éduquer et de prendre soin de ces jeunes êtres comme ils le feraient de leurs propres filles. Les guider par des conseils adéquats afin qu’elles évitent ces grossesses, pire, les maladies sexuellement transmissibles. Mais attention ! Il faut s’entendre sur l’expression "prendre soin" ! Il y a certains patrons (et ils sont nombreux, je vous assure !) qui en ont une perverse définition. Ils prennent le malin plaisir de confondre la jupe de leur "bonne" avec celle de leur femme. Je vous fais grâce de ceux qui forcent leurs domestiques, au point de les maltraiter ou, pire, de les violer si celles-ci refusent leurs avances.

C’est généralement le cas de ces carnassiers qui ne peuvent empêcher leur fusil de tonner dès qu’ils aperçoivent un gibier. Je comprends d’ailleurs pourquoi certaines femmes prennent la prudente décision de retourner les domestiques à leurs parents dès qu’elles s’aperçoivent que de délicieuses formes commencent à pousser sur le corps de ces servantes et que monsieur n’y est pas très insensible. Vous me direz que l’homme doit rester maître de lui-même malgré tout. Mais il arrive souvent que cela soit plus facile à dire qu’à faire. Et certaines femmes n’encouragent parfois pas leur mari à revenir sur le droit chemin. Par exemple, il y a des dames qui négligent leur maison et la laissent entre les mains de leurs servantes. Ce sont ces dernières qui font tout, qui iront faire le lit conjugal, laver même les dessous du chef de famille. Mais mesdames, ne copiez pas aveuglément ce qui se passe dans les feuilletons étrangers à la télé. On est en Afrique ici hein !

Votre maison, c’est votre territoire et il faut le marquer. Il y a des endroits qui ne doivent être accessibles qu’à vous et à votre mari. Vous avez une intimité à sauvegarder. Si vous l’entrebâillez, une autre, en l’occurrence votre servante, s’y engouffrera à vos risques et périls.

Pareil au niveau de la cuisine. Je peux concevoir que vous n’ayez pas le temps de concocter chaque jour quelque chose pour votre chéri. Néanmoins, ne serait-ce qu’une fois dans la semaine, mijotez-lui son plat préféré. Si vous ne touchez jamais à la casserole, il finira bien par croire que c’est la "bonne" qui est sa femme. Mais c’est vrai que certaines domestiques ne sont pas non plus des saintes. Oui. Il y a de ces petites coquines qui ne cherchent qu’à voler le mari de leur patronne. Elles s’affublent de vêtements capables de damner un saint, à plus forte raison le mortel mari de leur patronne ! D’où, je pense, qu’il est nécessaire d’instituer des tenues décentes pour ces demoiselles, afin de limiter toute tentation. Heureusement, ce n’est pas dans tous les ménages que les patrons sont des boucs lubriques ou des bourreaux ou dans lesquels les domestiques sont des "prospectrices" de mari. Je connais des exemples d’intégration réussie, rares certes, mais qui peuvent inspirer.

Tenez, pas plus tard qu’avant-hier, Viimlariibo, un de mes ennemis (même les fous ont des ennemis !), m’a nargué en disant qu’il venait de manger le plus copieux festin de sa vie dans son habituel restaurant (une série de poubelles quelque part à Ouaga). Il m’a dit que ce sont les restes du casse-croûte du mariage d’une servante. Et savez-vous qui a financé ce mariage et, en plus, a été le témoin de la fille ? La patronne ! Ce n’est pas beau ça ?

Le Fou

Le Pays

Burkina/Recherche scientifique : Maud Saint Larry Maïga (...)
Jubilé d’albâtre des Frères des écoles chrétiennes : Une (...)
Gaoua : Le gouvernement burkinabè et ses partenaires (...)
Plan d’action pour la stabilisation et le développement (...)
Burkina : La Jeune chambre internationale Ouaga Étoile (...)
Burkina : Un individu tentant de s’en prendre à une (...)
Burkina/Eau et assainissement : Démarrage officiel de (...)
Burkina/Enseignement supérieur : L’université Aube (...)
Université Joseph Ki-Zerbo : L’autonomisation des (...)
An 34 de l’assassinat de Dabo Boukary : L’UGEB annonce (...)
Affaire Lionel Kaboui : Le délibéré de l’audience de ce 16 (...)
Santé mentale : « Lorsqu’une personne développe une (...)
Région des Hauts-Bassins : Un directeur d’école relevé de (...)
Burkina Faso : Hermann Coulibaly/Gnoumou s’engage pour (...)
24e Journée nationale de lutte contre la pratique de (...)
Le Directeur général des douanes dans la région douanière (...)
Campagne cotonnière 2024-2025 : Une subvention de 10 (...)
Elaboration du rapport diagnostic de la sécurité (...)
Sahel : Lancement officiel du projet "YES-ENJEU" pour (...)
Burkina/Agriculture : Renforcement des capacités d’une (...)
Burkina/Loi sur la promotion immobilière : La Commission (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés