L’armée nationale est en deuil. Le sous-officier Sompidian Birba, mort accidentellement le 25 septembre 2010 au Darfour, au Soudan, a reçu les honneurs militaires avant de rejoindre sa dernière demeure le samedi 16 octobre 2010, au cimetière de Gounghin de Ouagadougou.
Sa vie fut comme une échelle qu’il gravit avec ardeur, discipline et efficacité selon le colonel Salfo Kaboré qui a lu son oraison funèbre. Le Sergent Sompidian Birba est aujourd’hui pleuré par les militaires, les paramilitaires, sa famille, ses parents, amis et connaissances. Dans la matinée du 25 septembre 2010, déployé en tant que sous-officier mécanicien dépanneur au sein du bataillon Laafi, au Darfour, il fut désigné pour une mission de dépannage d’un véhicule du contingent en patrouille qui s’était embourbé en cours de chemin. C’est là-bas qu’il succombera à un accident "du fait de l’adversaire ou de l’adversité du terrain", selon le chef d’état-major général des forces armées, le général Dominique Djindjéré.
L’histoire de Sompidian Birba commence un jour de 1976 à Nakamtenga dans la province de l’Oubritenga. Le 1er décembre 1998, il s’engage volontairement dans les Forces armées nationales. Il fit un passage réussi à la formation commune de base au groupement d’instruction des forces armées à Bobo-Dioulasso. Ses premiers pas dans l’armée, il les fit à la première région militaire puis à la troisième région militaire au 30e régiment de commandement d’appui et de soutien. C’est le 10 décembre 2009 qu’il fut déployé au Darfour à travers la première compagnie du bataillon Laafi.
Après exactement 11 ans, 9 mois et 25 jours de service militaire effectif dans des forces armées nationales a porté le grade de caporal puis celui de sergent. Ce fut également le dernier. Pour avoir été bien apprécié de ses chefs hiérarchiques et reconnu comme un élément "discipliné, courageux, travailleur et donnant entière satisfaction", le sergent Birba a reçu à titre posthume la médaille militaire et celle commémorative avec agrafe Soudan. Sompidian Birba repose désormais dans sa dernière demeure au cimetière de Gounghin. Il laisse derrière lui une amie et une orpheline. Jean Marie Viernan Ouédraogo, cousin du défunt qui a livré le message de la famille, souhaite que Jean Pierre, pour les chrétiens, implore des grâces pour ses compagnons d’armes du bataillon Laafi. En attendant et "en espérant la résurrection, que le sergent Birba repose en paix." Paroles de l’aumônier militaire.
Atiana Serge OULON (Stagiaire)
Le Pays
