La cérémonie de fin de stage commando de la classe 2009 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’est déroulée, le jeudi 14 octobre 2010 à Pô sous le patronage du colonel-major Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso.
Après 45 jours de formation au Centre d’entraînement commando (CEC) de Pô au cours de laquelle ils ont bravé de dures souffrances et des situations difficiles, 112 commandos dont 2 filles, vont désormais servir au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Cette unité d’élite de parachutistes-commandos est notamment chargée d’assurer la sécurité du Président du Faso et de toute autre personne désignée par lui, ainsi que la défense des intitutions républicaines. La cérémonie de sortie de la classe 2009 du RSP qui s’est déroulée hier 14 octobre à Pô a également consacré la fin de formation de 12 commandos qui vont servir au CEC. Sur la place Nemaro, les stagiaires méritants ont reçu leurs parchemins des mains des autorités militaires et civiles parmi lesquelles le chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso, le colonel-major Gilbert Diendéré.
Le chef de corps du RSP, le colonel Omer Bationo a rendu hommage aux instructeurs qui ont fait preuve d’abnégation en partageant toujours avec bonne humeur « les longues marches, les insomnies et les autres sacrifices des stagiaires ». Pour lui, le CEC, « maison-mère des techniques commandos « restera toujours ce cadre idéal pour une formation des hommes du RSP.
L’initiation à Pô n’a pas été une sinécure. Sur un effectif total de 135 soldats sélectionnés au Groupement d’instruction des forces armées (GIFA) de Bobo-Dioulasso dont 120 pour le compte du RSP et 15 pour le compte du CEC, 11 soldats ont abandonné au cours de la formation. Ceux qui viennent de subir avec succès le stage sont aptes dans tous les domaines de la vie du commando.
Ils ont été moulés à travers des modules tels le franchissement, les actions de coup de main, la culture de l’agressivité ainsi qu’une formation psychologique et morale qui est un élément essentiel dans la vie du commando.
Diendéré « yeux dans les yeux » avec les jeunes commandos
Le représentant du chef de corps du CEC, le capitaine Cyprien Kaboré s’est également félicité de la qualité de la formation. Il a fait une mention spéciale aux 2 filles de la promotion qui ont honorablement relevé le défi. « Elles ont suivi le stage de façon très remarquable en participant à toutes les activités et leur résultat est éloquent », a soutenu le capitaine Kaboré. La remise d’attestations a été suivie d’un défilé et de plusieurs démonstrations.
Les jeunes commandos ont prouvé leur savoir-faire à travers l’exécution des « 36 mouvements », des Techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR), des combats corps-à-corps... Au champ de tirs, ils ont fait une démonstration d’attaques frontales à balles réelles où une section commando est montée à l’assaut d’un convoi ennemi sous la couverture de tirs de mitrailleuses lourdes 12.7, 14.5 et de roquettes RPG. L’endurance, le courage, la maîtrise et le savoir-faire de ces braves soldats ont également été éprouvés par une simulation de mission en terre ennemie où ils devaient exfiltrer une autorité en parcourant un chemin semé d’obstacles.
L’épreuve la plus difficile a été celle où ils devaient descendre en rappel d’une falaise avec l’autorité sur brancard, en tirant à la kalachnikov. Le chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso a suivi toutes ces péripéties d’un œil averti. « Nous sommes satisfaits de la prestation qui a été faite. Nous avons vu que sur un effectif de 120 au total, 112 ont réussi et ont terminé correctement la formation », a relevé le colonel-major Gilbert Diendéré avant d’indiquer que la formation de ces commandos va se poursuivre au sein du Régiment de sécurité présidentielle.
Il s’agit, entre autres, de la formation parachutiste, la protection rapprochée des personnalités, la lutte anti-terroriste, l’appui et l’intervention rapide. Au cours de la réception offerte au « Commando Woro », le colonel-major a été direct avec ses hommes. Il a réitéré ses félicitations et encouragements et souligné que la formation commando n’est qu’un début de carrière.
Il a insisté pour que les techniques apprises servent uniquement dans l’exercice des missions. « Je ne veux pas entendre un jour qu’un commando a mobilisé ses camarades pour aller frapper quelqu’un...celui qui va le faire n’a pas sa place au RSP et dans l’armée », a-t-il dit « yeux dans les yeux » aux jeunes commandos. Il a ajouté que le rôle de l’armée est la défense de la patrie et qu’il n’y a pas de raison que les militaires constituent un danger pour les différentes composantes de la population. Ces jeunes commandos se sont engagés à persévérer et à être des modèles.
Bachirou NANA
Sidwaya
