Sur initiative du Conseil pontifical pour les moyens de communications sociales, un congrès de la presse catholique se tient à Rome depuis le 4 octobre 2010. Ce sont des délégués venus de 85 pays qui se sont retrouvés dans la cité du Vatican pour se pencher sur les défis qui se présentent à la presse catholique. L’ouverture des travaux a été assurée par Mgr Claudio Celli, président de la Commission pontificale pour les moyens de communications sociales. La délégation du Burkina est composée de l’Abbé Joseph Kinda (Chargé de communication à la Conférence épiscopale) et du président de l’UCAP-Burkina.
Une salle de conférences pleine, des nationalités diverses venues des quatre coins du monde, une ambiance conviviale, des échanges empreints de richesse. Telle est la caricature que l’on peut faire du déroulement du 5e Congrès de la presse catholique qui bat son plein à Rome. Chacun des 85 pays présents bénéficie des échanges qui ont été entamés depuis le 4 octobre dernier.
Déjà, à l’ouverture des travaux, Mgr Claudio Maria Celli a campé le décor en affirmant que « la presse catholique est confrontée à plusieurs problèmes », surtout, poursuit-il, avec « ces épisodes douloureux, à savoir les scandales de sexe ». Et de tirer la conclusion : « Ce péché ne doit pas tâcher la mission de l’Eglise », cette Eglise experte en humanité. Pour Mgr Celli, c’est même à cause de toutes ces difficultés qu’un engagement plus fort de suivre le Seigneur doit se manifester. C’est en cela, ajoute-t-il, que le rôle de la presse catholique est encore plus important. Elle doit donner, confie le « ministre de la Communication » du Pape, une information rigoureuse et correcte et savoir ce qui devient comme information plus importante pour l’Eglise. Et la directrice de « La Croix », Dominique Quinio, d’affirmer que « la faute des uns n’est pas celle de tous ». Elle a indiqué que la presse catholique ne doit pas être sur la défensive ou dans un pré-carré catholique afin de respecter les règles déontologiques de la profession sans copier les autres.
Problématique et futur de la presse
C’est à l’issue de cette intervention de vérité que les travaux ont débuté par des exposés sur les problématiques et le futur de la presse. Il a aussi été question, au cours du premier jour des travaux, de défis globaux de la presse catholique, panel assuré par des personnes ressources dont la directrice du journal français « La Croix », Dominique Quinio. A leur suite, des groupes linguistiques de travaux se sont retrouvés pour échanger sur la typologie des publications catholiques dans leurs pays respectifs, de leur périodicité, des aspects économiques et des perspectives de développement et de croissance. Dans l’ensemble , il reste beaucoup à faire pour que la presse catholique ait sa vraie place, surtout sur le plan national, étant donné que ce sont les différents diocèses qui travaillent à assurer certaines publications si cela n’est entretenu par des laïcs engagés.
Dans la journée du 5 octobre, d’éminentes personnalités sont venues de l’Angleterre , de la France et de l’Italie pour parler d’un thème majeur : « Communion ecclésiale et controverses : liberté d’expression et vérité de l’Eglise ». Mgr Stanislas Lalanne (Evêque de Coutances et Avanches), dans son exposé du 5 octobre, dit attendre de la presse catholique qu’elle soit vraiment catholique avant de lancer cette interrogation : « Notre monde a-t-il vraiment besoin de Dieu ? ». Le matin du 6 octobre, les congressistes ont assisté à la sainte messe au Vatican dite par le Pape Benoît XVI avant de revenir suivre une communication qui porte sur le thème : « Presse catholique et Internet ». Déjà, Mgr Lalanne a affirmé que Internet pose problème à la presse catholique. Une audience papale mettra fin aux travaux le 7 octobre 2010.
Alexandre Le Grand ROUAMBA (A Rome)
Le Pays
