Décidément, le président sénégalais Abdoulaye Wade se donne toutes les opportunités pour propulser son fils au devant des dossiers politiquement rentables. Après avoir hérité de quatre portefeuilles stratégiques dans le gouvernement de son père, Karim Wade se voit désormais confier le très sensible dossier de l’Energie où le ministre Samuel Amete Sarr s’est brûlé les ailes avec les coupures intempestives de courant.
Alors qu’ils s’attendaient probablement à un véritablement chamboulement pour une meilleure prise en compte du problème criard de déficit énergétique, les Sénégalais n’ont eu droit qu’à un remaniement taillé sur mesure. Est-ce en cumulant les portefeuilles de l’Energie, de la Coopération internationale, des Transports aériens et des Infrastructures entre les mains de Karim que le gouvernement sera plus efficace ? Rien n’est moins sûr. Apparemment, le chef de l’Etat sénégalais semble plus préoccupé à pistonner son fils qu’à régler les vrais problèmes qui minent le quotidien de ses concitoyens.
A l’orée de la prochaine présidentielle qui se profile déjà dans les faits et gestes du président sortant, tout porte à croire qu’il veut mettre toutes les chances du côté de son rejeton. Et cela, au risque de le mettre à l’épreuve d’une pénurie d’électricité qu’un jeu de chaise musicale gouvernementale ne saurait régler. En tout cas, les chefs religieux qui sont montés au créneau pour appeler au boycott du paiement des factures de la Société nationale d’électricité, attendent certainement Karim Wade au carrefour. Il ne faut surtout pas que celui-ci joue avec ce feu-là.
Bark Biiga
Fasozine
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