Actualités :: Entrée en vigueur du LMD : Une acquisition du savoir-faire pour accroitre (...)

La rentrée académique est déjà là. Encore un peu de repis et top c’est parti pour les examens. Déjà certains trouvent qu’ils font beaucoup d’évaluations. Apprêtez-vous, avec l’entrée en vigueur de la reforme Licence Master Doctorat (LMD) pour la rentée 2010-2011, c’en sera encore plus. On ne parlera plus d’année académique mais de semestre. Chaque année comporte deux semestres à valider avant de passer à l’autre. Nous nous sommes entretenus avec Pr Amidou Touré, le directeur du centre pédagogique universitaire de l’université de Ouagadougou, par ailleurs coordonnateur de la reforme LMD.

Lefaso.net : L’université de Ouagadougou est-elle fin prête pour le démarrage de la réforme Licence Master Doctorat ?

Pr Amidou Touré : En ce qui concerne la préparation, on a mis en place des commissions pour élaborer des offres de formation, ces commissions ont travaillé et il reste à valider ces travaux de commission dans certains départements et au conseil scientifique des UFR (unité de formation et de recherche) avant la validation par le conseil scientifique de l’université de Ouagadougou. En principe, les validations seront faites dès la rentrée universitaire administrative avant la rentrée académique 2010-1011.
Lefaso.net : Donc, dès la rentrée, on démarre avec le LMD ?
Pr Amidou Touré : Normalement à la rentrée 2010-2011, l’ensemble des instituts et des UFR de l’université de Ouagadougou vont démarrer avec la réforme du système licence master doctorat (LMD) à l’exception de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la santé UFR/SDS. C’est ce qui est prévu.

Lefaso.net : Pourquoi l’UFR/SDS ne s’inscrit pas dans le LMD ?

Pr Amidou Touré : Ce n’est pas que l’UFR/SDS ne sera pas dans le système mais il y a un certain nombre de particularités, de spécificités à l’enseignement dans les sciences de la santé. Il y a un certain nombre de coordinations au niveau national et régional. Il y a des travaux qui sont faits au niveau ouest-africain pour la coordination de l’ensemble des formations en sciences de la santé. Il y a aussi des coordinations au niveau des ministères de la santé de la sous-région. Pour ces différentes raisons, l’UFR/SDS a demandé à avoir le temps de mieux se préparer, en concertation avec ses partenaires au niveau national et sous-régional, pour entrer dans la réforme à la rentrée 2010-2011, soit une année après les autres unités de formations.

Lefaso.net : Qu’est-ce qui va changer pour les étudiants et pour les enseignants avec l’entrée en vigueur du LMD ?

Pr Amidou Touré : Pour les étudiants, ce qui va changer essentiellement, c’est la nature des offres de formations. C’est également les évaluations et la semestrialisation pour tout le monde, enseignants comme étudiants. C’est une vrai semestrialisation et l’organisation des sessions normales et des sessions de rattrapage à la fin du semestre. L’unité de temps de l’enseignement devient alors le semestre. A l’intérieur d’une année académique il y a deux semestres et il y a les évaluations. Les méthodes d’évaluations également devraient changer.
Ce qu’on appelait avant première session, deuxième session, tout cela se fait à la fin de chaque semestre. Il y a un certain nombre d’objectifs pédagogiques également qui vont changer. L’offre de formation, dans différents secteurs, d’une manière globale est redéfinie en fonction des compétences de sortie. L’approche est désormais une approche de compétence. Il y a différents aspects fondamentaux au niveau académique. Au niveau des évaluations, les étudiants et les enseignants auront à faire un peu plus d’évaluations. Il y aura des évaluations sur des unités d’enseignement plus restreint. Les évaluations ne seront plus annuelles comme par le passé.

Lefaso.net : Cette réforme est-elle réellement adaptée pour les systèmes francophones comme le notre ?

Pr Amidou Touré : Nous faisons une réforme qui soit contextualisée, qui soit adaptée à notre contexte. La réforme elle-même prend en compte le contexte, nos réalités locales avant de définir un certain nombre d’orientations et de règles qui tiennent compte de cette réalité là. On ne peut pas faire une réforme qui ne tienne pas compte à la fois des réalités nationales, du contexte et des conditions de travail de l’ensemble de la communauté universitaire. Réellement pour faire la reforme, on a pris en compte ces éléments là. Pour ce qui est de la reforme, il s’agit d’avoir des principes généraux, une harmonisation et des données. Mais nous ne pouvons pas faire une réforme LMD exactement comme au Canada ou aux Etats-Unis. Nous tenons compte des réalités de notre terrain, des conditions et des moyens que nous avons pour avancer dans cette direction et faire les choses pour qu’elles puissent être efficaces, efficientes et performantes. Mais les principes généraux, ça c’est autre chose. Il faut les respecter.

Lefaso.net : Avec cette reforme, les entreprises sortiront plus gagnantes ?

Pr Amidou Touré : Ce que vise la réforme, c’est que les étudiants soient mieux formés, mieux outillés pour aller servir l’économie nationale, servir les entreprises. Et qu’ils soient orientés vers l’acquisition de compétence, d’un savoir-faire ; qu’ils soient plus aptes à s’insérer dans l’économie nationale. C’est une démarche qui tient compte de la professionnalisation, d’objectifs professionnels à tous les niveaux et dans presque toutes les filières. La finalité, c’est d’outiller vraiment les étudiants à mieux s’insérer dans le tissu national. Ça fait partie intégrante de ce qui nous amène à aller vers cette direction. Egalement, on prend en compte dans un certain nombre de formations l’employabilité, je veux dire l’auto-employabilité des apprenants eux-mêmes.

Lefaso.net : Que deviennent les diplômes actuels : DEUG, Maîtrise, DEA, ou encore DESS ?

Pr Amidou Touré : Maintenant, au niveau de l’espace UEMOA comme dans le monde il n’y a plus que trois diplômes universitaires. C’est la licence appelée Bachelor dans les pays anglo-saxons ou Baccalauréat au Canada, le master et le doctorat. Ce sont les trois grades universitaires qui fixent l’ensemble des formations. Dans l’espace d’enseignement supérieur mondial, tout le monde s’oriente vers cela.

Interview réalisée par Moussa Diallo

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