C’est en cette année académique, 2010-2011 que les universités du Burkina intègreront le système LMD (Licence-Master-Doctorat). Etudiants, enseignants et personnels administratifs sont-ils prêts pour ce grand saut ? Il ne faut probablement pas devancer l’iguane dans l’eau, Toutefois, cela fait déjà quelques années qu’ils s’y préparent…avec des fortunes diverses. Les universités Ouaga I et Ouaga II ont déjà affiché les couleurs du nouveau système pour la rentrée prochaine. Ce qui suppose que les administrations sont au moins prêtes pour se mettre aux normes LMD.
En adoptant pleinement ce nouveau système, l’enseignement supérieur burkinabè veut se mettre au diapason d’une gestion quasi-universelle des universités à travers le monde. A l’instar de leurs homologues d’ailleurs, les étudiants du Burkina n’auront donc plus besoin d’attendre la fin de l’année académique pour être évalué dans une matière. Les cours sont désormais semestriellisés, les inscriptions aussi.
Encore faut-il maintenant que enseignants et étudiants s’adaptent à ce nouveau rythme pour que les espoirs portés sur le système LMD soient à la hauteur des ambitions affichées.
Car, il ne sert à rien de se mettre aux normes internationales alors qu’on n’est pas capable de tenir le rythme ou encore d’atteindre les objectifs fixés. En matière de production comme de formation, toute innovation suppose des investissements et une motivation conséquents des acteurs. Vivement que l’entrée dans le système LMD ne soit pas simplement un effet de mode pour les universités burkinabè.
Bark Biiga
Fasozine
