Actualités :: Inondations à Falagountou : Un camionneur ghanéen disparu retrouvé dans le (...)

Quelques 48 heures seulement après la noyade d’un jeune boucher de Falagountou, un jeune chauffeur ghanéen, du nom de Stephen Tetteh Charway, a dérapé sur le pont de Falagountou, après avoir tenté de traverser la mare à bord d’un camion remorque. Le drame repose la question des ouvrages dont l’état défectueux constitue une grave menace pour la sécurité des usagers.

Le mardi 27 juillet, aux environs de 9 heures, le corps du premier noyé, un boucher de Falagountou, est découvert après plusieurs jours de fouilles. L’état du corps n’a pas permis de le transporter au village, aussi a-t-il été inhumé sur place.
Falagountou est une petite commune de 26000 habitants, située à 57km de Dori (dans la province du Séno) à la frontière du Niger. C’est un village sonrhaï où les habitants vivent essentiellement d’agriculture et d’élevage, c’est par cette cité que l’on va à Essakane (la plus importante mine d’or au Burkina ).

Au moment de son implantation, la société I am Gold, l’une des plus grandes sociétés minières au monde, (qui est détentrice d’un permis d’exploitation de l’or à Essakane) empruntait la voie de Falagountou pour le transport de son matériel. En son temps, le regretté maire de la commune de Falagountou avait sollicité l’aide de cette société pour la construction du pont et l’entretien de la route dans l’optique du désenclavement de la zone. I am Gold a préféré construire une autre voie au prétexte qu’elle constitue un raccourci, abandonnant ainsi la voie de Falagountou.

Mais voilà que la saison hivernale est venue avec son lot de dégâts, endommageant même le raccourci construit par la société minière. Cette situation a provoqué un ralentissement des activités de la mine. Il n’y avait plus d’autre alternative pour la société que de reprendre l’ancienne voie abandonnée de Falagountou. Les populations avaient failli réagir violemment dans le but d’attirer l’attention de Charles Taschereau, le responsable de la mine en vue de le contraindre à reconsidérer sa position sur la construction du pont, surtout que ses camions gros porteurs qui pratiquent la voie avaient laissé des dommages visibles. Pour rappel, le pont de Falagountou a été construit par la Compagnie d’Exploitation des Mines d’Or au Burkina (CEMOB). Comment une grande société comme I am Gold pourrait-elle justifier son attitude devant la dégradation de la voie ?

Dans la matinée du 27 juillet, la brigade de gendarmerie, la police de Falagountou et le représentant de la société AllShip Burkina entraient en contact avec la société I am Gold en vue de trouver le moyen de tracter le camion ghanéen dont le matériel était du reste destiné à la mine. La délégation de la mine qui a fait le déplacement de Falagountou n’était visiblement pas qualifiée pour le job. Il s’agissait d’agents du service exploitation, alors qu’il aurait fallu ceux de la logistique. Manifestement, la délégation de la mine n’était pas venue pour intervenir. Un expatrié membre de l’équipe a exprimé la crainte qu’une intervention éventuelle ne soit cause de mort d’hommes. Mais ses propos révèleront la vraie raison de ce que l’on peut considérer comme un refus d’intervenir. Il a laissé entendre que le camion n’appartenait pas à la mine.

Jusqu’à la date du 04 août, le chauffeur ghanéen était toujours porté disparu et son camion se trouvait toujours dans l’eau.
La nouvelle sur le corps du chauffeur ghanéen est venue du Niger dans la matinée du 06 août dernier. L’eau l’aurait emporté jusqu’à Mehena (Village nigérien situé au bord du fleuve Niger, à environ 150 km au Nord-est de Falagountou). Cependant, le corps n’aurait pas encore été formellement identifié.

Du côté de la société AllShip Burkina et des autorités de l’ambassade du Ghana au Burkina, des mesures ont déjà été prises pour entrer en contact avec la famille du défunt. Une délégation de la famille du disparu est attendue à Ouagadougou accompagnée d’un médecin légiste en vue de procéder à l’autopsie du corps.
Les populations de Falagountou déplorent l’absence des autorités régionales tout au long de ces événements douloureux .

Ahmed Maïga : Collaborateur

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