Actualités :: CIRCULATION A OUAGA : Halte à ces camions de la mort !

Ce week-end à Ouaga, deux familles étaient inconsolables. Et pour cause : le conducteur d’un camion sans freins venait d’ôter la vie à leurs enfants alors qu’ils étaient arrêtés à un feu tricolore. Triste destin ! Hélas, ce n’est pas la première fois que de telles tragédies se produisent dans notre cité. Malheureusement, il faut croire que la série macabre ne s’arrêtera pas là. A qui la faute ? Bien sûr, aux chauffeurs des "camions de la mort" qui savent pertinemment qu’ils représentent un danger public du fait notamment de la défaillance du système de freinage de leur véhicule. Mais à un niveau d’irresponsabilité plus élevé, se trouvent les patrons des chauffeurs.

Beaucoup d’entre eux ne sont pas toujours regardants sur l’état du véhicule qu’ils mettent entre les mains de leurs employés. Bien souvent, ces derniers auront attiré leur attention sur le mauvais état du véhicule, en vain, tout ce qui importe pour eux étant de gagner de l’argent, point barre ! Comment l’entretien d’un véhicule de ce gabarit peut-il être négligé à ce point alors qu’il est censé rapporter de l’argent ?

Mais si les chauffeurs et leurs patrons sont coupables de ce qui arrive, l’Etat aussi y a sa part de responsabilité. Quelles conditions fixe-t-il, pour l’entrée de tout véhicule poids lourd au Burkina ? A la vue de l’état de certains camions, on a vraiment envie de crier : sus à ces déchets ambulants qui promènent la mort ! Tout cela pose les conditions d’importation des véhicules. C’est tout le contraire dans certains pays voisins où les "au revoir la France" poussifs et d’âge vieux n’ont pas droit de cité.

Nous sommes tous en insécurité avec ces véhicules tueurs qui nous côtoient nuit et jour. Sans clignotants (à l’approche d’un tournant, le chauffeur est obligé de signaler avec la main), sans phares et sans freins. Combien de temps encore les autorités de ce pays vont-elles attendre avant de réagir fermement ? Il est vrai que des mesures ont été prises dans le temps pour réglementer la circulation des camions et autres poids lourds. Mais visiblement, elles ne sont pas appliquées sur le terrain. Il est aussi vrai que l’action du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) compte beaucoup, en termes de sécurité routière. Reste que nous vivons dans un environnement où les conducteurs de "ces camions de la mort" arrivent à contourner l’obstacle du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA). La recette : emprunter quelques pièces à un copain avant le contrôle et le tour est joué. Un procédé habile aux conséquences mortelles. Que faire alors ?

Le CCVA pourrait peut-être expérimenter des contrôles inopinés pour interpeller ceux qui enfreignent la loi ou trichent avec elle. Au-delà du CCVA, la puissance publique doit prendre des mesures plus fermes pour réduire l’insécurité routière. Elle freinerait ainsi la série meurtrière des camions sans freins, véritables cercueils ambulants.

SIDZABDA

Le Pays

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