Actualités :: COURS INONDEES A OUAGA : La mairie dénonce l’incivisme des populations

Les inondations du 28 juillet 2010 dans les cours riveraines du rond-point des Droits Humains de Ouagadougou ont suscité la réaction de la Direction de la propreté de la commune de Ouagadougou. La municipalité que la population accusait de n’avoir pas débouché les caniveaux, a dépêché une équipe le 30 juillet pour curer les caniveaux. A cette occasion, la municipalité a rejeté l’accusation sur les populations elles-mêmes.

C’est par appel téléphonique que El Hadj Sidi Mahamadou Cissé nous a invités au curage des caniveaux riverains du rond-point des Droits Humains. "Allô c’est bien "Le Pays" ? Je suis le directeur de la propreté de la commune de Ouagadougou. Dans votre article sur les inondations, nous nous sommes sentis interpellés et nous voulons vous dire que dès demain à 7 h, nous irons curer les caniveaux dont parlent les riverains. Nous voulons que vous veniez voir vous-mêmes que ce sont les populations elles-mêmes qui bouchent les caniveaux." Vendredi 30 juillet 2010, il est 9 h au rond-point des Droit Humains de Ouagadougou. Aux alentours, des jeunes en gilet rose, curent les caniveaux. Dans les ordures qu’ils enlèvent des caniveaux, on trouve des habits, des branches, des chaussures, des appareils électroménagers, bref, la liste est longue. On y trouve même des seccos.

El Hadj Sidi Mahamadou Cissé nous consacre son temps. Histoire de nous faire comprendre que les populations, les habitants des cours inondées sont victimes de leurs propres actes. "Depuis 5 h du matin, nous sommes là pour dégager les ordures des caniveaux. Je le rappelle, ces caniveaux sont conçus et aménagés exclusivement pour drainer les eaux pluviales de la ville. Ils ne doivent en aucun cas être transformés en dépotoirs. Malheureusement, à la faveur de l’incivisme d’une certaine frange de la population, ces caniveaux sont utilisés tous les jours comme des dépotoirs". Il nous montre le camion de transport des ordures : "Vous voyez les ordures qu’on enlève des caniveaux ? Vous-mêmes vous savez qu’avec ces ordures, l’eau ne peut pas passer. Mais vous voyez bien que ces ordures viennent des cours riveraines.

Et ce n’est pas quelqu’un d’autre qui les a jetées, c’est bien les habitants du quartier". En se tournant vers l’équipe qui travaille toujours, il ajoute : "Et vous voyez ces jeunes ? Ce sont les jeunes de l’Association Jeunesse sans Frontière de Ouagadougou. Nous travaillons avec eux quotidiennement au curage des caniveaux de la ville de Ouagadougou. Nous, nous n’attendons pas qu’il y ait catastrophe avant de nous lever. Non ! Nous sommes au travail du 1er au 31. C’est parce que les gens sont trop inciviques que nous sommes débordés". Le camion est plein, mais il reste encore beaucoup d’ordures. Le Directeur remue sa tête et continue : "Il n’y a pas longtemps que ces caniveaux ont été vidés de leurs ordures. Mais les gens sont tellement inciviques que tous ces efforts sont sans effet. Vous voyez, au moment même où nous nous attelons à dégager les objets encombrants pour faciliter le drainage des eaux, certains ménages se débarrassent allègrement de leurs poubelles, sous nos yeux dans les caniveaux. Ce n’est pas du tout normal. C’est très incivique."

Un mea culpa municipal

Le Directeur de la propreté n’a pas rejeté en bloc toutes les accusations. "Pour les plaintes des populations concernant le caniveau bouché par l’entreprise qui a bitumé la voie, nous constatons effectivement que c’est vrai". En nous indiquant de la main, il précise : "Vous voyez, c’est à partir de là que le caniveau a été bouché. Mais je tiens à dire que les dispositions seront prises à partir d’aujourd’hui même pour que ce tronçon de caniveau soit débouché. Mais avant, nous voulons nous assurer de la disponibilité de dalles à poser sur ces caniveaux pour l’accès des habitants à leurs cours. Sinon si on le fait tout de suite, on va condamner les riverains à enjamber chaque fois le caniveau pour entrer dans leurs cours". C’est après ces mots que nous avons quitté El Hadj Sidi et son équipe, en plein travail.

Tiabrimani NADINGA (Stagiaire)

Le Pays

Dédougou : L’éducation, la santé et l’économie dans le (...)
Burkina/Promotion de la biodiversité : Vers la mise en (...)
Burkina/ Enseignement technique : Les épreuves sportives (...)
Burkina/ Canicule : Les conséquences sur la peau et (...)
Burkina/Littérature : Dr Adama Sow présente « Une vie très (...)
Burkina/Fête du travail : La sécurité, les libertés (...)
Burkina/Célébration du 1er mai : Le Gouvernement interdit (...)
Burkina/Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : (...)
Fête du travail 2024 : Les journalistes de Lefaso.net (...)
Burkina/Orpaillage à Kalsaka : « J’ai eu trois millions de (...)
Burkina/ Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina/ Promotion de l’agrobusiness : « Sans accompagnement,
Burkina : L’ancien ministre, Pierre Claver Damiba, est (...)
Lutte contre les VBG : Children Believe et la (...)
Ouagadougou : Un présumé voleur d’engins à deux roues dans (...)
Burkina/Campagne d’évangélisation du Buisson ardent : (...)
1er Mai 2024 : Le président Ibrahim Traoré rend hommage (...)
1er Mai 2024 : La Section de France du MBDHP invite les (...)
Bobo-Dioulasso : Inauguration du nouveau siège de la (...)
Burkina / Soutenance de thèse : Daouda Sawadogo (...)
Burkina/Nappe de poussière : « Protégez-vous pour éviter (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36561


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés