Toutes les rues sont inondées, les caniveaux sont débordés les objets nagent dans les cours. Munis de seaux, de plats et de bassines, les riverains du rond-point des droits humains tentent en vain d’évacuer les eaux après la grosse pluie. Les sapeurs-pompiers s’activent à les secourir. C’est la scène que nous avons vue au quartier Patte-d’Oie, le 28 juillet 2010, à 15 heures 30, qui n’est pas sans rappeler la folle journée du 1er septembre dernier.
Journal "Le Pays", il est 15h. Le téléphone sonne :" Allô ! c’est Désiré Ilboudo, j’appelle pour vous informer que le quartier Patte-d’Oie est inondé..." C’est sous la pluie que nous nous sommes rendu au lieu indiqué. Toutes les rues sont inondées. Les cours sont pleines d’eau, les effets sont superposés les uns sur les autres.
Les habitants tentent d’évacuer les eaux à l’aide de seaux, de bassines et de plats. Les sapeurs -pompiers qui nous ont devancés sur les lieux commencent à déployer leurs tuyaux d’évacuation. Notre arrivée fut acclamée par les victimes des inondations qui n’attendaient que cela pour exprimer leur ras-le-bol. "Merci "Le Pays", vous avez bien fait de venir, les gens vont voir demain qu’ici ça ne va pas du tout ! Vous voyez, cette pharmacie, ce restaurant et toutes ces cours sont inondés. Ils vont faire comment ?" Dit un des riverains du rond-point des droits humains. Un autre renchérit "mais tout ça c’est la faute de la mairie. Il y a un fossé ici qu’ils ont bouché, depuis le bitumage de cette voie. Nous leur avons parlé, ils ont dit qu’ils vont le déboucher mais jusque-là, rien." Chacun y va de son commentaire. "
C’est pendant les élections qu’ils viennent pour nous demander de les voter". "Ils vont voir cette année. S’ils nous laissent comme ça, on ne va même pas les écouter. Vous voyez ici là, c’est un canal que l’entreprise qui a bitumé la voie a bouché et depuis, même avec une petite pluie, nous sommes inondés", nous dit un autre sinistré. "Tu vois, ce que j’ai mis à ma porte ? C’est pour que s’il pleut, l’eau n’envahisse pas toute ma cours. Mais même avec tout ça, quand il y a une pluie, je fais tout pour arriver vite chez moi, afin d’éviter le pire. Pendant ce temps, d’autres inondés tentent de parer au plus urgent : protéger le matériel électrique et d’autres biens électroménagers. A 17h, quand nous quittions les lieux, le niveau de l’eau commençait à baisser. En tous cas, les habitants de la Patte-d’Oie ont senti passer la menace du 1er septembre 2009.
Tiabrimani NADINGA (Stagiaire)
Le Pays
