Actualités :: Transes collectives des filles au Burkina : « Ce n’est pas l’œuvre des (...)
Roch Armel Bakyono

Au Burkina, le phénomène des filles qui tombent en transe collective dans les lycées et collèges prend une ampleur inquiétante. Pour preuve, après des filles d’autres établissements scolaires de la capitale et de villes intérieures du pays, comme Dédougou ou Banfora, 28 filles du lycée Espoir Tégawendé de Ouagadougou ont été victimes de ce malaise massif, ce lundi 20 mai 2010.Pour en savoir un peu plus sur les origines possibles de ce mal, Fasozine.com a rencontré Roch Armel Bakyono, parapsychologue de son état, expert, économiste et directeur général du cabinet CECRAB.

Fasozine.com : Dans les établissements scolaires, les filles sont régulièrement emparées de transes collectives. En tant que parapsychologue, quelle interprétation faites-vous de ce phénomène, qui devient récurrent et donc inquiétant ?

Roch Armel Bakyono : En réalité cela est dû, à mon sens, à un phénomène émotionnel. Lorsqu’une première personne tombe en transe les autres suivent après. C’est la première personne qui influence les autres. Cette transe peut être due aussi à une peur. Lorsque dans un groupe donné une personne est fortement influencée par une forte émotion, cette émotion pénètre dans son subconscient et la fait basculer dans une transe. D’autres personnes étant aux alentours peuvent être influencées par l’état de la personne en transe, d’où la naissance d’une transe collective.

Y a-t-il des dispositions à prendre pour prévenir ce phénomène atypique ?

Oui, c’est la culture. Il faut se connaître. Il faut être capable de relativité. On n’a constaté que la plupart des femmes sont influençables parce que plus émotionnelles. Il faut apprendre justement à cultiver son for intérieur et à le renforcer par des informations d’origines diverses. C’est parce que les gens ne sont pas suffisamment informées qu’elles basculent immédiatement dans la transe. Il faut savoir ce qu’est une transe. C’est dû à des émotions. Une personne fortement touchée par une émotion peut basculer dans la transe et entrainer les autres avec elle.

Ce sont donc les filles qui sont le plus exposées à ce phénomène ?

La femme est dotée de ce qu’on appelle en psychologie l’animus. Cela veut dire que la femme est plus émotive que l’homme. Et lorsqu’ une peur ou un phénomène qui dérange touche son « ça », c’est-à-dire la partie la plus basse de son esprit, cela peut l’amener à basculer dans la transe, transe qui peut toucher les autres femmes, étant donné qu’elles sont également très émotives.

Partagez- vous le point de vue de ceux qui pensent aussi que le stress des examens de fin d’année peut expliquer ces transes collectives des jeunes filles ?

C’est possible. Ce stress des examens engendre la peur et celle-ci peut provoquer à son tour, ce phénomène.

Quid des mauvais esprits, des sorciers, envouteurs et autres entités invisibles ?

Ils existent, mais dans ce cas précis je ne pense pas qu’ils soient responsables de ce phénomène. On peut rencontrer les transes partout dans les églises, en prières, etc. C’est vrai qu’il y a des esprits possesseurs et l’esprit peut prendre possession du « moi » d’une personne et la faire basculer dans la transe. On voit cela dans le vaudou. Mais dans ces cas précis, je ne pense pas que les transes soient dues aux esprits. Tout au plus, c’est la peur liée aux examens, et c’est toujours la première à tomber en transe qui entraine les autres.

En tant que parapsychologue, allez-vous approfondir vos investigations pour mieux éclairer l’opinion sur ce phénomène on ne peut plus récurrent ?

(Rires) Je verrai.

Fasozine

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