Dans l’après-midi du 17 janvier, un vent violent s’est abattu sur le département de Komki-Ipala, après une pluie, détruisant infrastructures et arbres entre autres. Sidwaya s’est rendu au lycée départemental, fermé, compte tenu de la situation, pour faire le constat.
Des bâtiments décoiffés, des tôles froissées et entassés çà et là, des blocs de béton arrachés violemment, des débris de briques et des morceaux de plafond jonchant le sol, etc. Tel est l’image que présente actuellement, le lycée départemental de Komki-Ipala.
Une image résultant du passage d’un vent violent juste après la pluie du lundi 17 mai, dans cette localité. Ladite pluie avait contraint les enseignants à garder les élèves en classe de peur que la pluie ne les batte sur le chemin du retour vers leurs habitations respectives, à en croire le censeur de l’établissement, M. Benoît Kaboré.
Cependant, la pluie a été suivie d’un vent violent qui a dévasté l’établissement et blessé vingt-deux élèves dont dix d’entre eux ont été transférés au Centre hospitalier universitaire Yalgado- Ouédraogo, d’après M. Kaboré.
Parmi ceux qui ont été gravement blessés, se trouvent une fille souffrant d’une double fracture du tibia et du péroné, une autre souffrant d’une fracture au talon, un garçon souffrant d’un traumatisme grave à la tête et un autre à la hanche coincée.
« Un élève qui avait sa tête dans les briques, a reçu une autre brique sur le dos », explique le censeur Benoît Kaboré. Il a précisé que le proviseur était à l’hôpital avec les blessés pour lesquels des instructions ont été données pour leur prise en charge.
Les premiers soins leur ont donc été administrés. Toutefois, le censeur a affirmé que dans l’après-midi du mardi 18 mai, il semblerait que pour les complications, un autre problème s’impose. « De ce côté, les choses ne bougeraient pas à Yalgado », a-t-il laissé entendre. M. Kaboré salue la prompte réaction des sapeurs-pompiers, des agents de santé, de la population et des autorités qui ont fait le déplacement pour toucher du doigt la réalité.
Sauver l’année scolaire à tout prix
« Nous remercions le ministre de la Défense, le haut-commissaire du Kadiogo, les autorités communales et aussi, la population pour leur soutien à quelque niveau que ce soit », a-t-il dit. Il a également lancé un appel à tous les partenaires de l’éducation à reconstruire l’établissement, les bâtiments étant très fissurés et les murs tombés, à certains endroits. Le lycée départemental de Komki-Ipala comptait tenir son conseil et clôturer l’année académique, dès la semaine prochaine.
Mais, il se trouve que les bulletins, les documents et les ouvrages de la bibliothèque offerts par les partenaires de Belfort ont été totalement endommagés. « Nous avons même fini nos examens blancs et nous étions prêts pour la publication des résultats », déplore le censeur. Selon lui, les dégâts sont énormes, alors que dans le quartier voisin, il n’a pas plu.
L’un des bâtiments a dix ans, les deux autres ont six ans, la bibliothèque a quatre ans. Quant au réfectoire, il a été réceptionné en février 2010. Les toilettes, elles, n’ont pas encore été réceptionnées parce que mal construites.
L’entrepreneur qui devait reprendre les travaux n’est jamais revenu. La trésorière de l’Association des parents d’élèves (APE), Mme Assanatou Kabré/Pilabré, était encore sous le choc. « Je suis encore dans la panique et ne je peux rien dire », nous a-t-elle confié.
Et le censeur de poursuivre que tous les bureaux, y compris l’économat ont été envahis par l’eau et la craie a fondu. « Seule la classe de Terminale n’a pas été touchée, mais les murs sont tellement fissurés que le moindre vent pourrait les faire tomber », a-t-il soutenu.
Face à cette situation, l’administration du lycée a négocié deux salles de classe à l’école « B » pour terminer l’année scolaire des élèves de la 3e et de Terminale. « Nous avons eu 6 salles de classe à Tintilou pour l’examen de BEPC en juin », a-t-il souligné.
Aimée Florentine KABORE
Sidwaya
