Mille fausses cartes grises et 1000 faux permis de conduire vierges, c’est le magot sur lequel la brigade de ville de Boulmiougou de la Gendarmerie nationale a mis la main le 27 avril dernier. Deux présumés faussaires ont été arrêtés et présentés à la presse le vendredi 7 mai 2010 au groupement départemental de Ouagadougou (GDO) de la Gendarmerie nationale.
Le 27 avril 2010, une source digne de foi informe la gendarmerie qu’un colis suspect a embarqué à bord d’un car de la compagnie de transports en commun TSR à Lomé au Togo à destination de Ouagadougou. La brigade ville de Boulmiougou alertée, intervient et découvre, avec la "franche collaboration de la compagnie TSR", que le colis contenait 1000 imprimés vierges de fausses cartes grises et 1000 autres de permis de conduire. Le lendemain 28 avril 2010, Ismaël Ouédraogo se présente pour réceptionner le colis. On lui met la main au collet et il répond qu’il était venu chercher un colis remis par un nommé Aziz Sawadogo pour ses parents à Ouagadougou et qu’il ignorait ce que le colis contenait. La gendarmerie, poursuivant ses investigations, déniche Madi Ouédraogo dit Bakala, présumé complice, le 3 mai 2010.
Il s’agit donc d’un réseau et le principal auteur est toujours en fuite. Voilà le résumé de l’action menée par les forces de sécurité et qui a donné lieu à cette conférence de presse animée par le commandant du GDO de la Gendarmerie nationale, le lieutenant William Combary, l’adjudant-chef Boukary Drabo de la brigade de ville de Boulmiougou et le directeur général de la Direction générale des Transports terrestres et maritimes (DGTTM), Joachim D. Méda. Le lieutenant Combary a relevé les conséquences néfastes que peuvent causer la mise en circulation de ces faux documents.
Cela va de la perte énorme subie par le Trésor public en passant par le coup de fouet que cela donne au vol de moto et de véhicule sans oublier le danger que courent les citoyens du fait des chauffards qui circulent avec des permis indûment obtenus et la grande facilité qu’auront les camionneurs de détourner les marchandises qu’on leur confierait car ne circulant pas avec de vrais documents. Le DGTTM a indiqué que des mesures sont prises pour améliorer la qualité des imprimés afin d’éviter leur falsification. Les représentants de la Gendarmerie, ont remercié TSR pour sa collaboration et invité la population à les aider à mettre la main sur ce réseau de faussaires.
Quant aux présumés complices, ils ont été transférés à la MACO, en attendant le sort que leur réservera le tribunal. Pour mémoire, une infraction de ce genre est punie à l’article 266 du Code pénal d’une peine de 6 mois à un an de prison ferme et/ou d’une amende de 150 000 à 300 000 F CFA.
Abdou ZOURE
Le Pays
