Décédé le samedi 16 avril dernier à Paris, Sotigui Kouyaté, pionnier du théâtre et du cinéma au Burkina, a été inhumé ce 24 avril 2010 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou, en présence de parents, amis, anciens collaborateurs et connaissances.
Ils sont venus de tous les horizons : autorités administratives, politiques, religieuses coutumières, artistes, cinéastes, pour conduire Sotigui Kouyaté à sa dernière demeure. Celui qui a tiré sa révérence le samedi 16 avril dernier en France où il s’était installé il y a quelques années, a eu droit à des hommages dignes de son statut de « baobab » de la culture burkinabé. Du quartier Dapoya, où sa grande famille est installée, au cimetière de Gounghin, le cortège funèbre a eu du mal, par moments, à se frayer un passage. Coups de fusils, youyous des femmes, accompagnés par les flûtistes venus du pays San, ont animé le cortège.
Le représentant de la famille, visiblement ému par la forte mobilisation, manquait de mots pour remercier tous ceux qui sont venus accompagner Sotigui Kouyaté à sa dernière demeure.
Humaniste, travailleur chevronné, patriote, artiste comédien exemplaire,… tour à tour, les représentants des artistes du Burkina, Jean-Pierre Guingané, le secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Souleymane Ouédraogo, les représentants des artistes et des cinéastes du Mali, ont salué les qualités humaines intrinsèques de l’homme, ainsi que sa mémoire.
Joël Zoundi
Fasozine
