La police nationale a démantelé une bande de malfrats spécialisés dans les attaques à main armée. Les bandits ont été présentés à la presse, le jeudi 15 avril 2010 au siège du service régional de la police judiciaire à Wemtinga.
Yacouba Lenguelengue, Attina Lankoandé, Ousmane Tiembende Lankoandé et Assibidi Bourgou sont les quatre présumés braqueurs qui ont été présentés aux journalistes au cours d’une conférence de presse, le jeudi 15 avril 2010, au service régional de la police judiciaire sis à Wemtenga.
Une rencontre qui a été animée par les commissaires Joseph Zabré, (directeur régional de la police du Centre), Alexandre Darga (chef du service régional de la police judiciaire) et Patrice Yéyé. Selon les conférenciers, les quatre bandits sont originaires de la province de la Gnagna. Ils sont spécialistes des attaques à main armée les nuits sur les pistes rurales et dans les domiciles depuis trois ans.
« Lorsque les attaques sont sur les pistes rurales, cette bande, après avoir placé un guet-apens, use des lampes torches qu’elle agite à l’approche des victimes à la manière des forces de sécurité (...). Lorsque les attaques ont lieu dans les domiciles, les victimes sont assaillies aux heures tardives, ligotées et les membres de leur famille tenus en respect », a expliqué le patron de la police de la région du Centre.
Un agent des Eaux et forêt en service à Manga, Bertin Ouédraogo, est même tombé le 7 octobre 2009 dans le filet de ces présumés bandits. Ils lui ont retiré son pistolet automatique MAB modèle PA-15.
Après des années d’investigation, ces malfrats ont été, selon le commissaire Alexandre Darga, mis aux arrêts le 7 mars 2010 grâce à la collaboration entre les directions régionales de la police nationale de l’Est et du Centre.
Ce gang dont le cerveau est toujours en fuite, d’après les conférenciers, a été arrêté. Son arsenal présenté à la presse, est composé entre autres d’un pistolet automatique arraché à l’agent des Eaux et Forêts, d’un fusil de chasse calibre 12 mm, de quinze cartouches de 9 mm, de quatorze cartouches de 12 mm, d’un couteau baïonnette, de cinq cagoules, d’un lot de fétiches.
Les fétiches servaient de cachettes aux armes. Une démonstration de camouflage des armes a été faite par un membre du gang pour éclairer les journalistes. La police a pu aussi récupérer des biens de victimes. Ce sont entre autres des motocyclettes, des téléphones portables (au nombre de onze), un vélomoteur, une somme de 128 075 F CFA, de fausses plaques d’immatriculation, de 7 cartes SIM, d’une bicyclette. Selon le commissaire Zabré, l’arrestation de cette bande dévoile trois enseignements.
Premièrement, selon lui, les grands centres urbains à l’image de Ouagadougou, sont devenus des bases-arrières des bandits de grands chemins. Deuxièmement, dans ces villes « Les grands bandits y mènent des activités-écrans : vendeurs de charbon, commerçants de céréales, de bétail, etc. ».
Troisièmement, M. Zabré a évoqué l’usage de faux documents notamment les plaques d’immatriculation, les fausses cartes grises, de faux reçus d’achat, etc. La dernière partie de la rencontre a consisté à remettre les biens volés à leurs véritables propriétaires. Quant aux présumés délinquants, ils dormiront après la conférence de presse en prison.
Sidgomdé
Sidwaya
