Actualités :: Gilbert Noël Ouédraogo, ministre des Transports : “Une limitation de l’âge des (...)

Gilbert Noël Ouédraogo se prononce entre autres sur les travaux de réaménagement de l’aéroport de Ouagadougou, la mise en œuvre de celui de Donsin, la réglementation et l’importation des véhicules, les cas du CCVA, de l’ASECNA et de l’opération de ré-immatriculation des véhicules et engins à deux roues.

S. : Les travaux de réaménagement de l’aéroport de Ouagadougou ont débuté depuis plus d’une année et ne sont pas encore achevés. Ce qui ne manque pas de poser des désagréments pour de nombreux voyageurs. Que pouvez-vous dire pour rassurer l’opinion ?

G.N.O. : Cela fait effectivement plus d’une année que les travaux ont commencé. Au moment où nous les avons lancés, il a été précisé qu’ils devraient être complétés par des études complémentaires. Elles avaient été réalisées et un délai de quatre mois a été donné au cabinet de contrôle pour ces études complémentaires.

Elles portaient sur le hall principal, le salon ministériel, le hangar pèlerin et le parking. Le cabinet a effectivement déposé les résultats dans les délais. Mais on a abouti à la conclusion qu’il fallait revoir la vision en ce qui concerne l’aérodrome. Car tel que le nôtre a été conçu, il était important que nous apportions des retouches de mise aux normes. Il ne faut pas occulter aussi le projet de réalisation d’un nouvel aéroport.

Nous avons voulu que tous ces travaux s’intègrent dans ce programme de réalisation de ce nouvel aéroport. Mais l’aéroport de Ouagadougou qui a été construit dans les années 1950, avec toutes les modifications qui ont été apportées, avait une capacité d’accueil de 200 000 passagers. Or, nous sommes actuellement à plus de 300 000 personnes. Il était donc nécessaire de faire ces travaux dans l’attente de pouvoir construire le nouvel aéroport.

En ce qui concerne le bâtiment principal, nous le terminerons cette année. Nous sommes en train de faire les appels d’offre et la vision a été adoptée en conseil des ministres, l’année dernière. Aujourd’hui, les contrats ont été signés et nous pensons que le bâtiment principal pourra être fin prêt d’ici à la fin de l’année. Nous avons aussi des appels d’offre que nous n’avons pas encore lancés sur le hangar pèlerin, le salon ministériel, et le parking. Je voudrais vous rassurer en disant que dans un aéroport qui fonctionne, il y a toujours des travaux.

C’est vrai que cela entraîne des désagréments, c’est pourquoi, nous nous sommes toujours excusés auprès des usagers. Tout ce qui est fait, c’est pour leur permettre d’être dans de bonnes conditions. Mais ce qui rallonge les délais de finition est qu’il faut construire tout en gardant l’aéroport fonctionnel. Nous sommes obligés de fermer des zones et ouvrir d’autres zones pour travailler.

Ce qui fait qu’on ne peut pas travailler en continu. Si c’était un bâtiment à réhabiliter ou à construire, cela allait être différent. Lorsqu’on intervient dans un aéroport, ce n’est pas la même chose que quand l’on construit une infrastructure normale. Là il faut réussir la prouesse de faire fonctionner l’aéroport tout en exécutant les travaux. Nous allons actuellement passer à une phase encore plus critique. C’est celle où nous sommes obligés maintenant de démonter tout ce qui est tapis roulants. Les désagréments vont donc augmenter.

Nous allons essayer d’abréger les délais, même si techniquement c’est difficile de le faire parce qu’on m’a fait observer qu’on est obligé de faire d’abord démonter les tapis, de faire les travaux d’agrandissement. Et c’est après cela qu’il faut prendre les mesures pour le nouveau tapis car il doit venir comme un meuble, s’enchevêtrer dans le bâtiment. Nous demandons aux usagers de l’aéroport de nous comprendre. Nous sommes persuadés que lorsque l’ouvrage sera livré, chacun comprendra pourquoi tout ce temps mis pour réaliser cet ouvrage.

S. : Pendant que s’effectuent les travaux de réaménagement de l’aéroport de Ouagadougou, il y a également le projet de l’aéroport de Donsin. D’aucuns disent qu’il était plus judicieux de garder l’aéroport de Ouaga en état et s’investir dans le nouvel aéroport ?

G.N.O. : Je réponds à cette question en faisant la comparaison entre un aéroport et un hôpital. C’est comme si on nous disait qu’avec les inondations du 1er septembre, et le scanner qui est tombé en panne, de ne pas le réparer et attendre la construction du nouvel hôpital avec un nouveau scanner. Je veux dire que nous devons continuer à utiliser, l’aéroport actuel. Et en continuant à l’utiliser il faut qu’il soit conforme aux normes car s’il ne l’est pas, nous ne pourrons pas l’utiliser convenablement. Pour cela, il est nécessaire de poursuivre les travaux de l’aéroport, car c’est une vitrine de notre pays. C’est ce qu’on trouve lorsqu’on arrive dans un pays et c’est l’image qu’on laisse quand on le quitte.

Je voudrais rassurer les uns et les autres, que ce plan s’intègre dans la réalisation du nouvel aéroport. Parce qu’il y a une étude qui a été faite et la vision c’est de faire d’abord l’aménagement de l’aéroport actuel pour le mettre aux normes et confier la gestion à ceux qui vont réaliser le nouvel aéroport de telle sorte que pendant sa durée de construction, le gestionnaire et le constructeur se retrouvent dans l’aéroport actuel et se familiarisent avec la situation.

Le déménagement pourra se faire immédiatement après les travaux du nouvel aéroport. En plus, le plan architectural intègre les réalisations que nous allons effectuer après sur l’aéroport de Ouagadougou. Selon les études, une nouvelle ville se construira à la place de l’ancien aéroport.

Ces terrains pourront être valorisés pour la recherche du financement. Mais les investissements que nous faisons actuellement ne sont pas perdus puisqu’ils entrent dans la valeur des infrastructures qui se trouvent dans cet espace. C’est dire que tout cela est fait dans le cadre d’un schéma intégrateur qui devrait nous permettre de réaliser le nouvel aéroport et de trouver le financement.

S. : Quel est l’état actuel de la mise en œuvre de l’aéroport de Donsin ?

G.N.O. : En ce qui concerne le projet de l’aéroport de Donsin, dont le premier ministère a la charge, nous sommes sur les études et la recherche de partenariats afin de pouvoir commencer la réalisation du projet. Actuellement, nous sommes à la phase des études d’exécution du projet.

S. : Pendant les présentations de vœux de votre ministère, vous avez entre autres chantiers pour 2010, le lancement du projet de réglementation et d’importation des véhicules. Qu’en est-il exactement ?

G.N.O. : Nous avons eu à commanditer une étude sur l’âge des véhicules de transport en commun de Burkina Faso, ce qui nous a permis de nous rendre compte que la moyenne d’âge des voitures mises en circulation ont plus de 30 ans d’âge. Pour les véhicules à usage personnel, l’âge est de 20 ans. Nous avons donc pensé que pour lutter contre la pollution et pour plus de sécurité, il faudrait une limitation de l’âge des véhicules importés. Nous sommes en train de travailler à pouvoir proposer en conseil de ministres, un décret issu de cette étude avec les mesures d’accompagnement pour limiter l’âge des véhicules à 10 ans. C’est bien sûr le conseil des ministres qui décidera définitivement de ce qui va être fait.

S. : Que deviendront ces véhicules déjà en circulation ?

G.N.O. : Les véhicules qui sont déjà au Burkina Faso en état de marche et qui passent la visite technique normale, pourront être toujours utilisés. La loi ne sera pas rétroactive. Elle va être appliquée à partir de la date de l’entrée en vigueur du décret. Ce qui peut être fait comme mesure d’accompagnement, c’est la possibilité d’avoir une prime à la carte pour que ceux qui ont un véhicule d’un certain âge puissent bénéficier d’une prime qui leur permettra d’acquérir un autre. Ce sont des questions à voir et à examiner de très près.

S. : Pourquoi l’opération de ré-immatriculation des véhicules et à quand pour sa mise en vigueur ?

G.N.O. : Nous sommes en train de travailler sur ce dossier parce que la réglementation nous autorise à organiser une ré-immatriculation tous les 10 ans. La dernière ayant eu lieu en 1995, c’est en principe en 2005 qu’on aurait dû la refaire. Le problème pratique auquel on a été confronté est que nous sommes en fin de séries et nous avons pratiquement utilisé tous les numéros et les combinaisons existantes. On voudrait revoir s’il ne faut pas augmenter le nombre de chiffres ainsi que les formules, de manière à tenir compte de l’évolution du parc au Burkina. Avec l’augmentation des provinces et la répartition du pays en régions, il faut qu’on tienne compte de tous ces éléments.

Au-delà de tout cela, il y a les aspects de sécurisation des titres de transport. Nous voulons revoir la carte d’immatriculation pour intégrer des données, que l’on pourrait protéger ainsi que sécuriser davantage la carte comme cela s’est fait avec la carte d’identité nationale. Nous voulons avoir des “éllagrammes” sur la plaque d’immatriculation et sur le pare-brise du véhicule. Parce que souvent, il y a des gens qui se permettent d’enlever des anciennes plaques d’immatriculation pour les mettre sur d’autres véhicules.

La nouvelle mesure permettra de mieux contrôler tout cela. Si le pare-brise se casse, il suffit de le signaler au ministère des Transports et on vous le réinstalle tout en vérifiant que c’est bien le numéro du véhicule. Ce sont entre autres, ces activités que nous voulons mener en 2010. Le dossier est prêt, nous allons le passer en conseil des ministres et ce n’est qu’après qu’on lancera le projet.

S. : Quel est le coût moyen de l’opération ?

G.N.O. : Je ne peux pas donner pour l’instant, le coût moyen dans la mesure où lorsque le dossier va passer, il faut éventuellement passer un contrat avec le fournisseur. Et c’est sur cette base qu’on pourra avoir un coût. Mais nous demandons que les coûts ne soient pas sensiblement différents des coûts actuels pratiqués. Qu’on puisse avoir la sécurisation mais à un coût acceptable pour l’usager.

S. : A quand le début de l’opération ?

G.N.O. : On veut lancer l’opération cette année, mais avec un délai pour permettre aux usagers de pouvoir se conformer à la nouvelle plaque. Il y aura une période de transition et c’est après cela qu’elle sera obligatoire. C’est le même processus qu’on a utilisé pour la carte d’identité nationale. Pour les délais, c’est le conseil des ministres qui les arrêtera.

S. : Vous avez aussi en projet, le passage portuaire à moindre coût pour les produits burkinabè en transit dans les ports environnants. Comment comptez-vous réussir ce challenge ?

G.N.O. : Nous comptons le faire en collaboration avec les autorités partenaires des pays amis frontaliers du Burkina Faso. Surtout négocier les prix qui sont pratiqués afin de bénéficier des meilleurs traitements possibles. Avec la Côte d’Ivoire nous avons déjà entamé cette discussion dans le cadre du traité d’amitié entre les deux pays. Avec le Sénégal également qui nous a déjà offert un espace au sein du port de Dakar. Nous avons aussi des discussions sur le corridor, Dakar-Bamako-Ouagadougou.

Toutes ces actions doivent contribuer à réduire le coût d’acheminement des marchandises. Ce qui fera du Burkina un pays émergent. Il est même envisagé qu’on puisse prendre des parties dans les ports des autres pays. Nous sommes déjà dans le conseil d’administration du port d’Abidjan et de Cotonou. Le Sénégal nous propose également de prendre des parts. Il y a aussi l’infrastructure importante, le port sec qui a été inauguré récemment par le président du Faso à Bobo-Dioulasso. Il a un avantage énorme, dans la mesure où les marchandises pourront être livrées directement à partir de Bobo-Dioulasso.

En terme clair, les transporteurs n’auront plus besoin d’aller au port d’Abidjan pour enlever leur marchandise. Ils pourront le faire directement à Bobo-Dioulasso comme au port. Car la différence entre le port sec et le port traditionnel, c’est que le port sec est sec comme son nom l’indique et l’autre est mouillé et humide. Mais le traitement est le même, et les délais se trouvent réduits. Les Nigériens et les Maliens pourront aussi venir directement à Bobo pour enlever leurs marchandises.

S. : Il est également prévu le désengagement de l’Etat au CCVA. Est-ce que cela ne risque pas à terme, de plomber cette entreprise ?

G.N.O. : Nous ne pensons pas que cela va plomber l’entreprise. Au contraire, elle devrait pouvoir fonctionner avec les règles d’une société privée de compétitivité et de recherche de la performance. Soyez rassuré, l’Etat ne transfère pas toutes ses prérogatives en matière de sécurité. Elles resteront sa propriété et le ministère des Transports va continuer à suivre ces questions.

Nous avons aussi un cahier de charge pour le repreneur où sont inscrits ses obligations en terme de performance de contrôle et de développement de l’entreprise au Burkina Faso. Pour le moment, il y a que les centres de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ; l’objectif est l’extension de l’entreprise vers les grands centres et à terme sur l’ensemble du territoire national.

S. : Ces derniers temps, il a souvent été question de l’ASECNA. Mais lorsqu’on parle de cette organisation, c’est en termes de déboires, de difficultés... Quelle est la meilleure formule pour une agence beaucoup plus solide ?

G.N.O. : La meilleure formule pour une agence beaucoup plus compétitive, est ce que nous sommes en train de faire. On révise les textes de l’agence, parce que c’est une agence qui, à 50 ans, a pu résister au temps. Il faut qu’elle ait des textes qui lui permettent de tenir les siècles à venir. C’est la raison pour laquelle nous avons beaucoup insisté sur la révision de la convention de Saint Louis devenue la convention de Dakar. Sous la présidence du président Blaise Compaoré, nous avons pu obtenir la révision de cette convention et son adoption par l’ensemble des Etats. Ces dispositions tournées vers l’avenir permettront à l’ASECNA de tenir les siècles à venir.

Qu’est-ce qui a été fait sur la convention ? Nous avons voulu recentrer l’agence sur ses missions traditionnelles, la sécurité de la navigation aérienne. C’est ce qui est important. En dehors de la convention, nous avons procédé à la mise en place d’une commission de vérification et de sécurité pour suivre l’agence et s’assurer que toutes les règles sont respectées dans la manière de gérer et dans le fonctionnement. Nous avons décidé d’appliquer les textes.

La fin du mandat du DG, et du PCA seront respectés. Il faut faire en sorte qu’une équipe arrive et qu’elle puisse accompagner le renouveau que nous souhaitons au sein de l’ASECNA. Nous avons également entrepris de faire un audit qui permettra de donner une image de la situation de gouvernance au sein de l’agence et les correctifs qui permettront d’avoir une excellente gestion. Nous avons renforcé le rôle du président du comité des ministres. Parce qu’au sein de l’agence nous avons le conseil d’administration et le comité des ministres.

Mais compte tenu du nombre des Etats (18), nous nous sommes rendus compte que l’ASECNA n’était plus l’affaire des Etats, mais était devenue celle de la direction générale et du conseil d’administration. Nous avons voulu que les Etats reprennent leur responsabilité et renforcer davantage le rôle du comité des ministres pour qu’il ait un œil sur le fonctionnement de l’agence pour l’accomplissement de sa mission. Nous pensons donc que nous avons amorcé un tournant décisif pour l’agence et qu’elle pourra prospérer.

S. : Au Maroc, vous avez pris part en fin janvier 2010 à une grande rencontre sur le transport aérien. Sur ce que vous avez vu, y a-t-il des enseignements et expériences que vous aurez souhaité transférer au Burkina ?

G.N.O. : Chaque fois que je vais au Maroc, je suis édifié. Il s’agit d’un peuple discipliné, travailleur qui a des objectifs. Il est important que nous puissions nous inspirer dans certains domaines de ce qui est fait au Maroc. Au salon de l’aéro-expo, on a vu une formidable démonstration faite par la patrouille royale. C’est le résultat d’un travail solide qui a été effectué. Rien ne peut se faire sans travail. Nous avons aussi vu ce qui est fait dans le domaine aéroportuaire et du tourisme pour attirer les visiteurs au Maroc. Je pense que le Burkina Faso peut tirer quelque chose de cette coopération. Déjà, avec le programme Saaga, le Burkina partage l’expérience du Maroc.

Dans le domaine de l’aviation civile également, il y a beaucoup à apprendre du Maroc. En ce qui concerne le transport domestique, nous nous sommes déjà inspirés un peu de leur politique de ciel ouvert. Le Maroc a fait de Casablanca un hub, et nous nous voulons faire du Burkina un hub en profitant de notre position centrale en Afrique de l’Ouest. Avec le Maroc, nous pourrons identifier beaucoup de domaines de coopération qui vont nous aider à atteindre nos objectifs au Burkina Faso.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

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