L’Amicale des résidents de la cité relais de Zagtouli, dans cette lettre ouverte au DG de Telecel Faso, exprime son mécontentement suite à l’implantation d’un pylône sur une parcelle à usage d’habitation qui troublerait la quiétude des habitants.
"Monsieur le DG de Telecel Faso, En 2004, dans le mois de décembre, Telecel Faso est venu implanter un pylône dans la cité relais de Zagtouli. En juillet-août 2009, les agents de votre société sont venus installer un groupe électrogène fonctionnant avec du gasoil. Ce groupe électrogène dégage une odeur nauséabonde et fonctionne le samedi même sans coupure d’électricité de 19h20 à 23h05. Le dimanche, le groupe fonctionne au même rythme ; du lundi au vendredi, il fonctionne de 18h40 à 20h40. Au regard de tous ces faits, l’Amicale des résidents a tenté de saisir le responsable de Telecel Faso pour lui exposer les faits. Suite à cette plainte de la part de l’Amicale des résidents, Telecel Faso fait savoir que le pylône a été implanté par des professionnels qui ont tenu compte des normes de sécurité édictées en la matière.
A notre avis, Telecel Faso n’a tenu compte d’aucune norme de sécurité si nous pensons aux radiations possibles provoquées par les antennes sur le pylône qui ne sont pas sans conséquences sur la santé de la population environnante. Aussi, Telecel Faso tente de faire comprendre que l’autorisation d’implantation du pylône a été obtenue du gouvernement burkinabè. Nous pensons que si l’Etat a donné l’autorisation d’implanter le pylône, il ne l’a pas donnée en vue de porter atteinte à la santé de sa population. Le droit à la santé étant un droit fondamental. A propos du groupe électrogène, Telecel Faso fait comprendre qu’il s’agit d’un simple relais, l’énergie du site étant principalement fournie par la SONABEL. En réalité, le groupe électrogène émet un bruit infernal et fonctionnant de 19h 20 à 23h 05 les samedi et dimanche. Les jours ouvrables, il fonctionne de 18h40 à 20h40. Nous pensons que cela porte atteinte à la tranquillité de la population.
Telecel Faso, vous prétendez avoir implanté votre pylône antenne, la cité relais de Zagtouli, sur une parcelle d’habitation parce que le signal y est, il se trouve que la parcelle appartient à votre ex-directeur technique qui y logeait. L’auriez-vous délogé pour implanter votre pylône ?
Vous dites également que le travail a été fait par des professionnels avertis, donc vos pylônes qui sont déjà tombés, notamment celui qui est tombé à l’auberge de Ouahigouya, a été implanté par l’homme de la rue alors ? Alors pouvez-vous témoigner en toute âme et conscience que votre pylône n’a jamais été attaqué deux fois de suite par la foudre ? Souvenez-vous de juillet-août 2008 ! Imaginez que ce pylône tombe un jour, savez-vous sur qui il tomberait ? N’est-ce pas hasardeux que le signal tombe exactement sur la parcelle de votre directeur technique de l’époque. Avez-vous des appareils pour vérifier le degré de radiations pour déduire qu’elle n’a aucune conséquence sur la santé ? Trop, c’est trop ! L’Amicale des résidents de la cité de Zagtouli vous demande tout simplement de déplacer votre pylône loin des habitations !
A l’ex-Directeur technique, Gouba Joseph
Si vous ne voulez pas de votre parcelle, vendez-la à des citoyens qui en ont besoin. Etes-vous prêt à loger près d’un pylône ? On vous demande seulement de revoir votre ancienne société pour libérer notre cité des rayonnements et de la nuisance sonore. Nous attendons de l’ARCE qu’elle pense aux dangers que courent les habitants autour des pylônes étant donné que certains membres de la direction technique savaient bien que la population n’était pas d’accord avec cette implantation."
L’Amicale des résidents de la cité relais de Zagtouli
Le Pays
