Actualités :: Sécurité alimentaire : A Ouagadougou, chacun mange ce qu’il peut manger et (...)

S’alimenter dans la capitale Burkinabè, ce sont les citoyens qui en parlent le mieux, selon leur situation sociale et/ou leur position sur l’échiquier économique.

Il y a d’abord le nec plus ultra. Ce sont pour l’essentiel, des restaurants « VIP » nichés dans des endroits connus des seuls initiés. On y sert généralement des mets de chef, aux noms parfois insaisissables. Naturellement, les prix à payer pour se faire plaisir, sont très largement au dessus de la moyenne, pour le commun des Burkinabè. Dans ces lieux ou le confort le dispute parfois au raffinement et aux bonnes manières, un jus de fruit nature coûtera au client (en moyenne) entre 500 et 1500FCFA.

L’organisation des grands sommets et des manifestations internationales constituent pour ces grandes tables ouagalaises l’occasion rêvée pour faire valoir leur talent et leur savoir-faire. En revanche, on ne trouvera quasiment pas de mets locaux dans la carte des menus.
A côté de ces cuisines haut-de-gamme, il existe d’autres. Moins gourmandes en termes de budget, elles présentent l’avantage d’être « raisonnables » au niveau du rapport qualité/prix.

Bienvenus au « sénégalais » et à l’ « ivoirienne »

Particulièrement demandée par une clientèle de plus en plus nombreuse, les repas « sénégalais » et « ivoiriens » se livrent bataille pour s’imposer aux yeux du consommateur. Un peu partout dans la capitale Burkinabè, les restauratrices venues du pays de la « Teranga » ou d’ « Eburnie » continuent de faire le plein de monde.

Fonctionnaires, travailleurs du secteur informel, élèves ou étudiants, chacun se présente au rendez-vous à l’heure prévue, semblable à une horloge suisse. Pour les uns, ce sera le célèbre « tchep » ou le « yassa ». Pour les autres, soit de l’ « attiéké », du « foutou », ou le « placali ».
Il faut aussi noter depuis quelques temps, l’arrivée en force du Togo et du Ghana. Deux pays réputés pour la maestria de leurs cordons bleus et dont les ressortissantes semblent avoir flairé le bon filon en terre burkinabè. Et ce, en dépit de la précarité de leurs installations ; des abris de fortune faits de tôles usées et de paille, derrière lesquels les clients ont juste le temps d’avaler quelques morceaux avant de vaquer à leurs occupations.
En cas de besoin, ces derniers ont encore la possibilité de réfugier dans un « maquis » ou les attend le « kwassa »(le boucher en langue nationale) aux mains tranchantes.
“To eat or not to eat”

Pour la majorité des populations en revanche, l’équation de l’alimentation est à quitte ou double : Pouvoir ou ne pas pouvoir calmer sa faim, sans beaucoup de considérations. Pour ceux-là, la qualité importe très peu, dès lors que les moyens ne suivent pas.

Qu’on les appelle « restaurants par terre », « somalie land » ou autre, tous ces lieux ont l’inconvénient de partager la même galère : L’hygiène, personne ne s’en soucie. Les soins dans le service, c’est un luxe !
Résultat, le client patauge dans les restes de nourriture jetés à même le sol et mélangés à l’eau de vaisselle, s’assoit ou se tient debout, son plat à la main. Aussitôt son repas terminé, il regagne la promiscuité.

Rebutées par les conditions dans lesquelles ces repas se mijotent, les autorités ont tenté à maintes reprises de s’interposer.
Grâce à des descentes inopinées sur des sites d’abatages clandestins d’animaux ou des fabriques d’huile périmée et contrefaites… Mais hélas, l’appel du ventre semble être plus fort. Car à peine les forces ont-elles le dos tourné que le naturel revient rapidement au galop.

Juvénal SOME

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