Deux réseaux de malfrats dont un d’escroquerie et l’autre de faux et usage de faux ont été dénichés par la Brigade de ville de la gendarmerie de Sig- Noghin. Le capitaine Hubert Yaméogo, commandant de la compagnie du Kadiogo et l’adjudant-chef Marin Bicaba, commandant de la Brigade de ville de Sig-Noghin, étaient face à la presse le vendredi 2 avril 2010 pour expliquer les tenants et aboutissants de ce coup de filet.
Deux affaires ont été l’objet des échanges que le commandant Hubert Yaméogo et l’adjudant-chef Marin Bicaba ont eus avec les hommes de média le 2 avril dernier. Il s’agit du démantèlement de deux réseaux de malfrats par la compagnie de gendarmerie du Kadiogo. La première affaire est une affaire d’escroquerie qui se déroule sur le site de Yagma que l’État a aménagé pour reloger les sinistrés. Tout est parti d’une rumeur qui faisait savoir que les gendarmes déployés sur le site pour appuyer la commission, percevaient 5 000 F CFA afin d’accorder des facilités aux sinistrés qui le désirent. Cette rumeur a amené le commandant Yaméogo à faire une descente sur le terrain pour mener une enquête auprès de ses hommes, ce qui n’a rien révélé. Quelques jours plus tard, le capitaine Yaméogo a reçu à son bureau deux hommes venus lui parler de l’opération parallèle qui permet aux sinistrés d’avoir des facilités pour entrer en possession de leur dû et d’éviter les longues attentes.
Les investigations ont permis de démanteler un réseau d’escrocs qui collectionnent les bons remis aux sinistrés, leurs fait payer 15 000 F CFA et ceux-ci en retour doivent bénéficier de facilités. Le réseau a ainsi des répondants sur le site qui collectionnent les pièces d’identité des sinistrés, les bons et la somme de 15 000 F CFA et les acheminent à Somgandé où habite le cerveau du réseau actuellement en cavale. La question qui se pose est de savoir si réellement les sinistrés bénéficient effectivement desdits avantages. Y a-t-il des membres de la commission qui sont de connivence avec les escros ? L’enquête est en cours et nous en dira plus. La deuxième affaire est une affaire de faux et usage de faux. Un secrétariat de la place, au secteur 12 de Ouagadougou, est passé spécialiste dans la délivrance de plusieurs documents et pièces administratifs.
C’est le 23 mars 2010 que l’affaire est arrivée à la brigade où des gens ont informé les forces de gendarmerie de ce que deux jeunes confectionneraient des permis de conduire dans un cybercafé. Les investigations ont permis de mettre la main sur le réseau dont le cerveau serait une dame. La gendarmerie a pu ainsi saisir un véhicule, des imprimés d’acte de naissance, des diplômes, des attestations d’attribution de parcelles, des actes de mariage, de divorce, des permis de conduire international, des passeports internationaux, des scanners, des ordinateurs, des permis urbains d’habitation, des décisions de justice et des cachets avec les noms de personnalités administratives. Les enquêtes se poursuivent et permettront de mettre la main sur les éventuels cerveaux. Le capitaine Hubert Yaméogo a recommandé la prudence et demander la collaboration de la population pour permettre de mettre fin à ces pratiques mafieuses qui peuvent être d’ailleurs sources de conflits sociaux.
Le Pays
