L’Université de Ouagadougou a abrité la première rentrée solennelle des universités publiques du Burkina Faso le vendredi 26 mars 2010 à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre Tertius Zongo.
C’est l’amphithéâtre H de l’Université de Ouagadougou qui a abrité le vendredi 26 mars 2010 la cérémonie de la rentrée solennelle des universités publiques du Burkina Faso.
Elle s’est déroulée en présence des autorités politiques burkinabè avec au premier chef le Premier ministre Tertius Zongo. Etaient également présentes, les hautes personnalités de la communauté universitaire burkinabè et africaine. Ponctuée de cérémonials festifs tels que la procession des maîtres assistants, des maîtres de conférences et des professeurs titulaires vêtus en toge au rythme de la fanfare et l’exécution de l’hymne national, la cérémonie de la rentrée solennelle a enregistré de nombreuses interventions.
Le président de l’Université de Ouagadougou Jean Kouldiati a rendu un hommage appuyé à ses devanciers qui ont contribué à forger le destin de l’enseignement supérieur.
Il a souligné les raisons essentielles qui ont présidé à l’institution de cette rentrée solennelle. Selon lui, cette cérémonie est instituée pour observer une pure tradition universitaire répandue de par le monde. C’est aussi pour rendre hommage à la place et au rôle de l’université dans la nation et permettre à la nation tout entière de pouvoir à travers un cérémonial singulier, communiquer et communier avec ceux qui ont la charge de production du savoir.
Cette rentrée solennelle, toujours selon le président de l’université, est célébrée pour donner le privilège à une personnalité connue et reconnue par le monde universitaire de prononcer une conférence inaugurale. Le choix du conférencier de cette rentrée solennelle s’est porté sur la personne d’un digne fils d’Afrique, le président de Microsoft Afrique et du Moyen-Orient : Cheik Modibo Diarra. Pour le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Joseph Paré, « l’intérêt de cette cérémonie réside dans le fait qu’il nous permet de réfléchir sur l’action universitaire ».
Sous ce rapport le Pr Joseph Paré estime que l’offre d’enseignement supérieur public au Burkina, depuis ces deux dernières décennies, s’est considérablement accrue. « D’un seul établissement en 1974, à savoir l’Université de Ouagadougou, nous sommes passés en 1995 à deux structures avec la création de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso », a-t-il précisé.
Depuis cette date, trois établissements d’enseignement supérieur ont vu le jour. Il s’agit de l’université de Koudougou, de l’Université Ouaga 2 et de l’institut des sciences. Le ministre des l’Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que les Universités de Fada N’Gourma et de Ouahigouya au nord verront le jour. Cette dynamique imprimée par le Premier ministre vise à doter tous les chefs-lieux de région de pôle d’enseignement supérieur.
Toujours selon le Pr Paré, il ne s’agit point de céder à un effet de mode mais de répondre à la demande dans cet ordre d’enseignement, de faire face à l’accroissement des effectifs, d’animer et soutenir au niveau local le pôle de développement, de promouvoir la recherche et de pourvoir en quantité et en qualité le pays en cadres pour la développement. La rentrée solennelle des universités publiques a été aussi l’occasion pour célébrer l’excellence.
Des professeurs décorés
Les enseignants promus par le CAMES ont reçu leurs épaulettes des enseignants titulaires. 10 professeurs titulaires ont été décorés dans l’Ordre des palmes académiques. Des agents administratifs ont reçu des attestations et une somme de 50 000 F CFA et les trois premiers de chaque UFR ont été récompensés respectivement à hauteur de 50 000 F CFA, 40 000 F CFA et 30 000 F CFA. Enfin, les efforts de l’Université polytechnique de Bobo ont été récompensés.
Le président de l’Université polytechnique de Bobo et l’Agence universitaire francophone ont signé une convention de cession du campus numérique francophone de Bobo, y compris son équipement. Le conférencier de la rentrée Cheik Modibo Diarra s’est exprimé sur le lien entre l’enseignement et ce que l’on appelle communément « le monde réel ». Un monde où les réalisations concrètes font partie intégrante du succès.
Il a, pour ce faire, exhorté les étudiants à mettre en pratique leurs compétences réelles. « La tenue de cette rentrée solennelle des universités publiques est la réalisation d’un rêve parce qu’il faut que le mérite se célèbre et cela doit commencer à l’école », s’est exprimé le Premier ministre. Il a invité les uns et les autres au travail pour que l’année prochaine voie leurs noms cités pour le prix d’excellence.
Philippe Kayodé AKANGBE (stagiaire)
Sidwaya
