La nouvelle est tombée le vendredi 26 février 2010 comme un couperet. Une centaine d’agents de la BIB (Banque internationale du Burkina) devenue une filiale du groupe UBA depuis une année, ont été compressés. Cette décision du groupe de se séparer de certains agents aussi bien des subalternes que des cadres vient confirmer la rumeur qui courait depuis la reprise de la BIB par le groupe UBA et qui faisait état d’une éventuelle compression du personnel. La liste des agents compressés, qui peut être consultée à la BIB Ouaga, aurait été, selon notre source, affichée le vendredi après la descente des travailleurs.
Les agents concernés se sont réunis à la Bourse du travail de Ouagadougou le samedi 27 février pour se pencher sur leur sort et analyser les éventuelles actions à entreprendre. Ils étaient employés tant au siège à Ouagadougou que dans les agences disséminées à travers le pays. Certaines sources affirment que cette compression a été opérée pour certains sur la base des titres de capacité des travailleurs, c’est-à-dire des diplômes ayant servi au recrutement et pour d’autres à des fautes graves qu’ils auraient commises. Toujours est-il qu’on attend d’en savoir plus sur les causes de cette mesure.
Sourou : un forestier tué dans la brousse de Kassoum
Luc Sawadogo, agent des Eaux et forets en service à Kassoum, dans la province du Sourou, a été retrouvé mort dans la brousse, à environ 3 km du même village, le 25 février 2010. Il a été découvert en état de putréfaction avec des blessures graves sur la tête causées probablement avec un objet tranchant. La victime qui serait à son troisième mois de séjour dans le poste, puisque ayant pris service en novembre 2009, serait sorti le 22 février et n’a plus donné signe de vie. Intriguée par cette absence inhabituelle, sa famille a saisi les autorités qui ont entrepris des recherches. Aidées par les populations, elles ont pu découvrir l’horreur dans la brousse dans la soirée du 25 février. L’enquête aussitôt ouverte par la brigade territoriale de Lanfiéra a vite porté ses fruits. En moins de 24 heures, les hommes du chef d’escadron Léopold Nia Millogo ont interpellé un suspect qui se trouve être le présumé meurtrier. La suite des enquêtes permettra de situer les mobiles de cet acte abominable. En rappel, un autre agent des Eaux et forets avait été également tué dans l’exercice de ses fonctions à Nouna, en 2007.
Secteur 1 de Koudougou : une moto défraie la chronique
Une moto a été découverte sous un neem non loin d’un lieu sacré abritant une petite forêt au secteur 1 de Koudougou, le jeudi 25 février 2010. Ce cyclomoteur a attiré l’attention de plus d’un. Et pour cause. Selon certains témoins, un serpent et du tô auraient été retrouvés auprès de ladite moto. Mais le reptile se serait volatilisé dans la petite forêt dès l’arrivée des gens. Ce qui signifie pour certains qu’il s’agit d’un phénomène occulte. Les forces de sécurité alertées se sont rendues sur les lieux et ont emporté la moto. Selon le témoignage d’un mécanicien exerçant dans les environs, le tô retrouvé auprès de la moto appartient à un individu qui ne jouit pas de toutes ses facultés et qui utilise le lieu où la moto a été retrouvée comme son asile. Il a aussi affirmé que la présence de la moto en question et d’un vélo VTT, avait été remarquée dans les environs, le mercredi, c’est-à-dire la veille du jour où la présence de la Crypton bien que immatriculée et bien bouclée à clé a fait penser à certains qu’il s’agi de wack. En tout cas pour ce mécanicien, il n’en est rien. S’il s’agissait de wack, la moto ne serait pas immatriculée ni fermée, confie-t-il. Pour lui, il s’agit probablement de quelqu’un qui mène une activité dans les environs et qui pense qu’en laissant sa moto au bord de la voie, personne n’oserait l’approcher.
Média : le PAIR soutient le journalisme d’investigation
Le samedi 27 février 2010, à Ouagadougou, le Centre national de presse Norbert Zongo a abrité un séminaire organisé par l’Association danoise pour le journalisme d’enquête (FUJ) et l’International media support (IMS) en collaboration avec la Fondation pour les médias de l’Afrique de l’Ouest (MFWA). Ce séminaire avait pour but d’informer les journalistes burkinabè sur le Programme pour le reportage d’investigation en Afrique (PAIR). Il vise à soutenir le genre journalistique qu’est l’investigation. Les représentants de la quasi-totalité de la presse écrite et parlée burkinabè étaient présents à ce séminaire. Pendant une journée, quatre journalistes danois ont appris à leurs confrères burkinabè que ce programme de pair à pair a pour objet de faciliter le journalisme d’investigation au Bénin, au Togo, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Développé par le FUJ et l’IMS, il est basé sur les expériences acquises à partir d’un programme identique initié en 2003 et qui a fourni un modèle d’appui au journalisme d’enquête en Europe de l’Est. L’esprit de ce programme consiste à mettre à la disposition des journalistes, des fonds devant leur permettre de mener à bien des sujets d’enquête. Les journalistes burkinabè ont salué cette initiative, car, comme ils l’ont reconnu, ce ne sont pas les sujets d’enquête qui manquent au Burkina mais ce sont plutôt les moyens pour les traiter.
Bientôt un centre pour apprendre le Bissa à Ouaga
Dans le cadre de son programme triennal d’activités, la Commission nationale de la langue bissa ouvrira bientôt un centre d’alphabétisation en langue bissa. Le centre aura pour foyer l’espace culturel Gambidi au secteur 30 de Ouaga. Des formateurs enseigneront comment écrire, lire et parler la langue bissa. L’ouverture du centre est prévue pour le mois de mars. Selon les initiateurs du projet, et parenté à plaisanterie oblige, les Gourounssi et les Yadsé trouveront alors l’occasion d’aller à l’école pour découvrir la langue de ceux à qui ils doivent la joie de vivre.
Lutte contre la désertification : Tasséré Savadogo démissionne de l’Union provinciale du Yatenga
Après avoir démissionné de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Yatenga, Tasséré Savadogo dit Tass-Tass a rendu à nouveau son tablier d’une organisation faîtière. Il s’agit de l’Union provinciale des associations et organisations des communautés de base de lutte contre la désertification au Yatenga (UPAOCB/LCDY). Dans une correspondance datée du 23 février 2010 parvenue à notre rédaction, Tass-Tass y fait savoir qu’il démissionne de la présidence de cette union pour des "raisons personnelles, d’éthique, de disponibilité et conformément à l’article 13 du règlement intérieur". Plus loin, le président de Vence Sahel Vert écrit qu’il a démissionné pour "permettre aux jeunes de prendre la relève" et aussi d’être actifs en ces moments de changements climatiques".
Le Pays
