Le 22 Février 2010 le groupement de gendarmerie de Kaya a mené avec succès une opération qui a permis l’arrestation de coupeurs de routes qui sévissaient dans la zone située entre le Namentenga et le Sanmatenga.
Alerté aux environs de 16h, le commandant du groupement de gendarmerie départementale de KAYA a promptement organisé une opération basée sur une synergie d’action des éléments de plusieurs services de gendarmerie. Ainsi, les agents une fois sur les lieux et après des renseignements pris auprès des victimes au nombre de six (6), dépouillées de leurs biens, mais tout heureux d’être encore vivants, ont bouclé la zone à partir de OUANOBIAN jusqu’à TOUGOURI (route KAYA-DORI). Le ratissage opéré méthodiquement a permis aux gendarmes de réussir à arrêter deux malfrats, pendant que les recherches se poursuivent.
Conduits dans les bureaux de la brigade territoriale de TOUGOURI aux environs de 22H, les deux brigands placés en garde à vue en attendant d’être transférés sur KAYA ont réussi au cours de la nuit à se soustraire de la justice, en parvenant à se suicider aux environs de 4h du matin par une méthode inexplicable à la surprise des gendarmes. Ainsi, les sieurs DIANDE DEMBO et DICKO HAROUNA, outre leurs forfaits perpétrés contre d’honnêtes citoyens, se sont donnés la mort dans leur cellule, embarrassant les hommes de sécurité.
Pour déterminer les faits qui ont causé leur trépas, le procureur près le tribunal de KAYA saisi, a dépêché sur les lieux, le substitut KABORE le 23 Février. Le major du poste de santé qui a procédé à des examens approfondis des corps, a conclu à des décès non causés par des sévices corporels.
Comment sont donc morts ces deux malfrats ? La réponse à cette question qui relève désormais du tribunal de KAYA, lèvera en son temps un voile et confirmera ou infirmera des théories avancées dans certains milieux traditionnels, pour justifier ces morts mystérieuses.
En attendant, il ressort que, les gendarmes qui ont bien manœuvré des heures durant, pour appréhender les deux bandits ont pu récupérer une somme d’argent, des effets d’habillement et des portables, propriétés des victimes qui ont eu le courage d’alerter les forces de sécurité.
Cette opération rondement menée est faite pour rassurer surtout qu’un troisième larron appréhendé par les gendarmes quelques heures après, est entre les mains de la justice. Le réseau est donc en passe d’être démantelé. Pour l’heure, les populations de TOUGOURI et environnants ne cachent pas leur satisfaction pour ce coup d’éclat.
Barthélemy SAWADOGO
Sidwaya
