Actualités :: Autorités politiques et communales : Du respect pour vos administrés

Après Ouagadougou la capitale, la ville de Sya est incontestablement le deuxième centre de référence en matière d’organisation de grandes rencontres. Le succès et le bon déroulement de ces différentes manifestations passent, dans la plupart des cas, par l’implication des autorités politiques et administratives de la ville. Lesquelles sont toujours sollicitées pour rehausser de leur présence l’éclat de ces différentes cérémonies. Mais ces personnalités ne sont malheureusement pas toujours les bienvenues dans les salles de conférences ou les aires de manifestations. Et pour cause.

A Bobo-Dioulasso, on a comme l’impression que le début d’une cérémonie dépend du bon gré des seules autorités. Elles qui ont toujours fait fi de l’heure indiquée sur les cartes d’invitation pour ensuite débarquer dans les salles de conférences ou autres lieux de manifestation avec souvent plus d’une heure de retard, s’il vous plaît.

A force d’attendre, certains invités finissent par se lasser et même par s’endormir pour ensuite se demander si les organisateurs n’avaient pas commis d’erreur en les faisant déplacer plus tôt que prévu. Et pourtant non. Le retard est pratiquement devenu une habitude pour les « grands patrons » de la ville de Bobo-Dioulasso.

Des autorités politiques et communales qui semblent désormais éprouver du plaisir à se faire attendre. Un comportement qui est en train de prendre de l’ampleur et qui ne manque certainement pas de porter préjudice à de nombreux invités. Obligés qu’ils sont de modifier leur agenda du jour afin d’espérer rattraper le temps perdu.

Toujours est- il que dans la ville de Sya, ils sont nombreux, les participants aux différentes cérémonies, à se demander si les responsables politiques et communaux ne travaillent pas à leur tête. Sinon, comment comprendre qu’une cérémonie prévue à 15 heures par exemple puisse commencer avec des quarts-d’heure, voire une heure et même deux heures de retard.

Le Premier ministre, Tertius Zongo, ne cesse pourtant de donner l’exemple à chacune de ses visites dans la ville de Sya. On se rappelle de la rentrée RTB 2008 lorsque le chef du gouvernement, qui présidait la cérémonie, est arrivé devant les locaux de Radio-Bobo quelque trois minutes avant l’heure indiquée pour le début de la manifestation.

Il en était de même à l’ouverture des travaux de la rencontre annuelle gouvernement/secteur privé au ciné Sanyon ou encore à la cérémonie de sortie de la promotion 2009 de l’Ecole nationale de la Gendarmerie. A toutes ces manifestations, Tertius Zongo a montré son sens de l’organisation et prouvé dans le même temps qu’il reste un partisan de cette formule américaine selon laquelle « time is time ».

Traduite en français cela donne simplement "l’heure c’est l’heure". Voilà qui devrait inspirer nos autorités locales en ces temps de vie chère et surtout en ces temps où tous les moyens technologiques sont mis à notre disposition pour une gestion rationnelle de notre programme d’activités quotidiennes.

A moins que leur poids de responsabilité soit supérieur à celui du chef du gouvernement. Et le plus marrant dans cette situation est que dans la plupart des cas, les discours de clôture ou d’ouverture lus par ces retardataires ressemblent souvent à un prêche dans le désert.

Car fatiguée d’attendre pendant de longs moments, l’assistance passe plutôt le temps à murmurer sa colère que de prêter une oreille attentive aux messages livrés par leurs gouvernants locaux. Les autorités politiques et communales à Bobo gagneraient à se corriger et également à remettre sur le droit chemin certains membres du gouvernement.

Des ministres qui arrivent à Bobo comme en territoire conquis, et qui passent plus de temps à se prélasser dans les hôtels ; convaincus qu’ils sont que la ponctualité est devenue une denrée extrêmement rare dans la ville de Sya.

Jonas Apollinaire Kaboré


Abattage des arbres sur l’avenue de la Nation : Ce qu’en pensent les Bobolais

Dembélé Hyacinthe (particulier) : C’est une perte énorme pour notre ville. Ces arbres ont rendu beaucoup de services à la nation entière, et aujourd’hui on veut s’en débarrasser. Vous voyez, notre ville est en train de perdre toute sa splendeur. Je suis certain que ceux qui ont quitté Bobo depuis des années seront déçus à leur retour de constater que les arbres ont disparu. C’est un héritage que nous ont légué nos grands-parents et nous aujourd’hui on se permet un tel gâchis. C’est vrai qu’il faut préparer le Cinquantenaire, mais je ne vois pas en quoi cela passe forcément par cette agression de la nature. Franchement, je suis déçu.

Oumar Daf (particulier) : Je suis personnellement triste de constater qu’ils sont en train de couper ces arbres. A mon avis c’est pour la beauté de Bobo qu’ils sont en train de les couper. Des arbres qui sont là depuis des décennies et que l’on décide, comme ça, de les couper. C’est vraiment dommage. Même si c’est pour préparer le Cinquantenaire, rien ne justifie cette opération d’abattage des arbres. En Afrique nous savons ce que représente les arbres parce certains d’entre eux jouent un rôle de protecteur. Et une fois qu’ils tombent cela peut avoir des conséquences sur les populations. On espère que ce ne sera pas le cas avec ces arbres. Mais sans vous mentir, Bobo ne sera plus Bobo qu’on a connue avec ces longues avenues ombrageuses.

Sanou Fernand Kolo (agent du Trésor) : C’est une très bonne chose parce que cet abattage des arbres montre que nous aurons bientôt de grandes avenues pour la fluidité du trafic urbain. Cela va contribuer à réduire les risques d’accident et surtout à sauver des vies. On ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs. Mais je pense que la municipalité doit songer à remplacer ces arbres le plus tôt possible.

Madame Traoré Céline (restauratrice) : Personnellement, j’ai été surprise par ces travaux d’abattage. Mais si c’est pour agrandir les voies de circulation on ne peut pas se plaindre. Vous savez bien que ces routes qui ont été construites avant les indépendances ne répondent plus aux normes sécuritaires. Il y a de plus en plus d’usagers à Bobo et il faut faire des routes qui s’adaptent aux besoins des populations. Mais ce qui est sûr, cet abattage des arbres aura des conséquences fâcheuses pour beaucoup de femmes qui profitaient de leur ombrage pour exercer leur petit commerce.

Issa Badini (Radio du marché) : Ce que j’ai surtout déploré dans cette histoire c’est de n’avoir pas au préalable informé la population. Subitement on a vu des bûcherons en train de couper les arbres dans la ville sans qu’on ne sache trop pourquoi. A mon avis, la municipalité aurait dû informer les riverains et préparer les esprits à une telle opération. Parce que ça fait très mal de voir ces arbres auxquels nous sommes habitués depuis des années disparaître comme ça. Aujourd’hui j’ai les larmes aux yeux en empruntant l’avenue de la Nation. Et il faut que ces arbres soient remplacés sinon Bobo ne sera plus Bobo.

Djénéba (secrétariat public) : Je ne pouvais pas m’imaginer qu’un jour des gens auraient le courage de procéder à une telle destruction de la nature à Bobo. Pour un pays sahélien comme le nôtre, c’est vraiment déplorable ce qui se passe. Moi personnellement, j’ai honte d’emprunter cette avenue aujourd’hui. Avec ce cinquantenaire de l’indépendance Bobo va certes bénéficier d’un certain nombre d’infrastructures, mais il faut avouer que les préparatifs de cette fête vont laisser des souvenirs douloureux aux populations. Ces arbres avec lesquels on a toujours vécu sont comme des parents pour nous. C’est triste de les voir disparaître.

Jonas Appolinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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