Le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision
(CNPLE) n’a pas chômé hier, 16 août 2004, quand bien même
ce fut un jour férié. Et pour cause ! Une dame du nom de Adama
Barry a choisi ce jour-là d’exciser des fillettes âgées de 1 à 10
ans. Seize fillettes qui ont subi ces mutilations génitales !
La
scène se passe dans le quartier Tanghin, au secteur 24 de
Ouagadougou.
Alertés, Mme Hortense Palm, Secrétaire permanente du
CNPLE, flanquée d’une autre Hortense (Zida), Directrice de la
communication du ministère en charge de l’Action sociale et
d’Antoine Sanou responsable de terrain au CNPLE, n’ont pu
sauver ces 16 petites innocentes.
Le CNPLE n’a pu donc que
constater les dégâts. L’exciseuse, Adama Barry (c’est bien une
femme !) et 13 de ses complices ont pu être interpellées et
gardées à la gendarmerie. Dame Barry n’est pas à son premier
forfait. Elle a fait déjà la prison par 4 fois pour les mêmes
raisons. Une récidiviste patentée !
Quant aux 16 malheureuses fillettes, elles ont été admises
d’urgence à la clinique Suka où elles ont bénéficié de l’examen
et des soins du Professeur Akotionga. Des 16 excisées, une se
trouve dans une situation plus critique (hémorragie). Elle a reçu
des points de suture.
Si cette dernière restera visiblement plus
longtemps en clinique, les 15 autres, de l’avis du CNPLE, sont
en observation jusqu’à ce jour, 17 août 2004.
On ne cessera jamais de condamner de telles pratiques et
surtout de demander la prompte collaboration des populations
pour sauver ces innocentes et surtout démasquer les auteurs
de tels méfaits.
Par Alexandre Le Grand ROUAMBA
