La Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) a procédé au lancement de ses activités 2010 à leur nouveau siège au secteur 6 de Ouagadougou, le 13 février 2010. Sans gêne ni complexe, le président d’honneur de ladite Fédération, l’opérateur économique Dianguinaba Barro a promis, dans un français approximatif, “la victoire d’un seul coup” de leur ami.
Pour un grand rassemblement, c’en était un. A la tribune officielle, on ne pouvait pas compter les leaders politiques et les opérateurs économiques. Y avaient pris place à côté de François Compaoré des membres du gouvernement comme les ministres des Transports, Gilbert N. Ouédraogo ; des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré ; de l’Energie, des Carrières et des Mines Kader Cissé ; de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, et de l’Environnement, Salifou Sawadogo.
Du haut de cette tribune, ils semblaient se satisfaire de la mobilisation : des centaines de femmes et d’hommes, de jeunes et de vieux ont répondu massivement à l’appel. Vêtus pour la plupart de tee-shirts où on pouvait lire : “FEDAP-BC : avec Blaise Compaoré, encore et toujours !”, ces militants et sympathisants sont venus à travers tout le pays au regard de l’importance de l’enjeu : lancement des activités pour cette année électorale qui verra la candidature de leur idole, Blaise Compaoré.
Une cérémonie qui a, du même coup, consacré l’inauguration du nouveau siège de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) sis à Kamsaoghin au secteur 6 de Ouagadougou. Pour l’ambiance, les artistes comme Djata, Rovane, Sonia Carré d’As ont joué leur partition avec des chants qui exaltent l’actuel occupant de Kosyam. Côté discours, c’est le coordonnateur régional du Centre de la FEDAP-BC, Serge Kossongonoma, qui a été le premier à se jeter à l’eau.
Après avoir salué la présence des éminentes personnalités, il a rappelé que nous sommes en année électorale en ajoutant que : “Nous sommes sereins, nous savons ce que nous voulons, notre candidat, c’est Blaise Compaoré et pour toujours”, avant de céder sa place au président d’honneur, El hadj Barro Djanguinaba. Egal à lui-même, cet opérateur économique intervient toujours sans gêne et sans complexe en français, une langue qu’il sait bien ne pas maîtriser.
Qu’à cela ne tienne, l’essentiel pour lui, c’est de communiquer dans la langue officielle et se faire comprendre de ses interlocuteurs. Après avoir scandé le nom de Blaise Compaoré en exigeant que la foule réponde très fort “victoire”, il commence son discours : “Merci ; maintenant, je l’entends fort depuis y a longtemps on entend que y a élection et notre nami sera candidat. Tous ceux qui retournent chacun n’a qu’a contacter à la base pour les pièces d’identité. Chacun doit s’approcher de commissariat. C’est le message que je veux envoyer à tout le monde pour que notre nami s’en sort un seul coup des élections, avec 95% de chiffre d’affaires sans discussion”.
Sacré Djanguinaba ! On l’a bien compris : les militants venus de tout le pays doivent sensibiliser les populations à se faire établir les pièces d’état civil, à s’inscrire massivement sur la liste électorale et à voter Blaise Compaoré pour une victoire au premier tour avec un score de 95% des suffrages. Le message était tellement bien dit qu’on se demandait ce que le président national, Gaston Soubeiga, allait dire de plus.
Dans un discours plus savant, ce dernier a d’emblée stigmatisé ceux qui, dans une précipitation inconsciente, veulent occuper la magistrature suprême en n’ayant rien à proposer pour le bonheur des citoyens. Pour cette année, sa structure va s’engager dans la formation, la sensibilisation et la mobilisation pour remporter “avec la manière, l’éthique et l’esthétique”, la présidentielle de novembre en faveur de Blaise Compaoré .
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga
