Au total, vingt sept vieilles femmes ont été dépistées positives de la cataracte. Oprées en octobre dernier, elles étaient à leur dernier contrôle, le jeudi 4 février 2010, au Centre national de la cécité à Ouagadougou.
Fatimata Téné Kaboré, âgée de 60 ans, résidante au Centre Delwendé de Tanghin au secteur n°23 de Ouagadougou, depuis 10 ans, peut maintenant reprendre son activité de fileuse de coton. Elle souffrait de la cataracte à l’œil gauche, il y a un peu plus de deux ans. Assise à même le sol, dans la cour du Centre national de lutte contre la cécité, Fatimata est venue pour son dernier contrôle.
Elle a été opérée en novembre dernier. "Je suis contente d’avoir recouvré la vue. Je pourrai maintenant faire la cuisine et filer mon coton", dit elle, sourire aux lèvres.
A l’image de Fatimata, elles sont vingt-sept (27) vieilles femmes à recouvrer la vue. Cela grâce à une opération menée par le Programme national de la prévention de la cécité (PNLC) et ses partenaires telles l’association des attachés de santé en ophtalmologie, l’ONG Light for the world (lumière pour le monde). La chirurgie a proprement parler a été assurée par l’ONG tunisienne Nabi Al Bassar à Saaba, en banlieue de Ouagadougou lors d’un camp ophtalmologique.
La restauration, le transport et les soins d’après-opération (...) ont été supportés à plus de deux millions 800 mille F CFA par l’ONG Light for the world. Au dernier contrôle, la satisfaction était totale. "Par ce contrôle, nous sommes rassurés qu’il n’y a pas de complication. Elles sont guéries de l’œil opéré.
Et particulièrement, pour les vieilles femmes du Centre Delwendé, nous penserons à elles dès que nous en aurons l’opportunité", affirme la coordonnatrice du Programme national de prévention de la cécité, Docteur Bernadette Yoda. L’opération a été menée dans le cadre de la Journée mondiale de la vue, célébrée le 9 octobre dernier, sous le thème : "La santé visuelle et le genre". Un thème qui est de vigueur jusqu’en octobre 2010.
En plus des vieilles femmes du Centre Delwendé, elles sont cent femmes à avoir bénéficié de la chirurgie de cataracte et de l’appui de Light for the world. Cette ONG, fait de la prévention de la cécité, un de ses domaines prioritaires. Et son objectif est d’éradiquer la cécité évitable d’ici à 2020. Selon son représentant au Burkina, Adama Zongo, l’ONG va financer la formation de trois médecins ophtalmologues burkinabè à Bamako. Le projet va coûter à peu près 124 millions de F CFA.
Boureima SANGA
Sidwaya
