« Renforcer la lutte contre la drogue et les crimes associés pour une implication aux engagements sous- régionaux, régionaux et internationaux ». C’est le thème autour duquel le Comité national de lutte contre la drogue s’est réuni à Ouagadougou les 4 et 5 février 2010 à l’occasion de sa 8e session ordinaire.
Dans le contexte actuel de la libre circulation des personnes et des biens, la production des drogues, l’organisation de leur trafic et leur consommation ont largement dépassé le cadre des pays producteurs pour s’étendre à toutes les régions du monde. Le continent africain, et particulièrement l’Afrique de l’Ouest, est aujourd’hui une plaque tournante dans la stratégie globale des narco-cartels.
A l’instar des autres pays de la sous-région, le Burkina Faso, de par sa position géographique et ses frontières poreuses, est de plus en plus confronté au trafic des stupéfiants et autres substances psychotropes aux conséquences néfastes pour les populations. La tenue de la présente assemblée générale du comité, organe de décision par excellence, s’inscrit dans la démarche globale des mesures inscrites dans la politique nationale de lutte contre le trafic illicite et l’abus des drogues.
Pour ce faire, outre l’examen du rapport d’activités de l’année écoulée et la programmation des actions prévues pour l’année 2010, dira Emmanuel Christophe Compaoré, secrétaire permanent du comité, « cette huitième session ordinaire du comité national de lutte contre le VIH / SIDA sera l’occasion pour les différents acteurs de la lutte de mener une réflexion sur l’élaboration de stratégies efficaces et efficientes en vue du renforcement de la lutte contre la drogue et la toxicomanie ».
Pour le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, au regard de la problématique actuelle du narcotrafic, « la présente rencontre aura pour objectif d’outiller l’ensemble des acteurs burkinabè pour mieux appréhender et circonscrire le transit et la consommation des drogues sous nos cieux ».
Pour ce faire, les débats seront axés, pendant ces 48 heures de travaux, autour de préoccupations majeures telles que la sensibilisation scolaire et estudiantine aux méfaits de la drogue, l’élaboration de nouvelles stratégies en matière de lutte contre les médicaments de la rue et enfin la mise en place d’une structure extrahospitalière de prise en charge psychosociale des toxicomanes.
Selon le secrétaire permanent, Emmanuel Christophe Compaoré, le comité national, à travers les présentes résolutions, entend marquer sa pleine souscription aux orientations qui lui ont été données par le gouvernement dans sa lettre de mission au titre de l’année 2010. En outre, il s’engage totalement à concrétiser au mieux les objectifs définis plus haut pour un combat permanent contre le fléau de la drogue et de la toxicomanie afin d’aboutir à une société burkinabè affranchie de l’abus des drogues.
Alphonsine M. Laure Ido (Stagiaire)
L’Observateur Paalga
