Architecte de renommée internationale, Diébédo Francis Kéré, ce Burkinabè vivant à Berlin en Allemagne depuis plus de deux décenies n’oublie pas sa patrie. Avec à son actif la réalisation de nombreuses oeuvres sociales dont la construction d’écoles et autres logements d’enseignants dans le Boulgou, sa province natale, et à Dano dans le Ioba, il ne tarit pas de projets pour sa patrie. De passage au pays dans le cadre de la supervision de ses chantiers en cours, il a bien voulu lever un coin de voile sur ses réalisations et les ambitions qu’il caresse pour la mère patrie.
Il y a des Burkinabè à qui le succès a ouvert ses portes dans leur aventure à l’étranger et qui n’oublient pas leur patrie. Cette patrie qui leur aura tout donné avant qu’ils n’empruntent les chemins de “l’exil” ; ils tiennent donc a lui être reconnaissants. Diébédo Francis Kéré est sans conteste de ceux-là. Parti de son Burkina natal en 1985, il débarque à Berlin, en Allemagne, où il embrasse une carrière d’architecte après d’intenses études dans le domaine.
Aujourd’hui, Francis Kéré fait partie, toute modestie gardée, de la crème des génies de l’architecture au plan mondial. Professeur à l’université technique de Berlin, il est sollicité partout sur la planète. Bien que ....... par les conférences, les symposiums et autres cours qu’il anime dans les plus grandes universités du monde, il ne manque pas pour autant de trouver le temps de se consacrer à son pays, le Burkina Faso.
Ses nombreux projets de construction à but social lui ont valu en 2006 une reconnaissance de la nation. Plus que jamais engagé à faire profiter ses connaissances artichitecturales à ses compatriotes, il a ouvert encore bien d’autres chantiers. La construction d’une salle de lecture au profit des élèves dans le Boulgou ; l’édification à Tenkodogo d’une bibliothèque et d’une maison de la Femme en vue de l’alphabétisation de la population féminine.
Sont au nombre de ces chantiers un centre de recherche en architecture où des étudiants des quatre coins du monde pourraient venir faire des recherches ; un projet d’avenir que M. Kéré compte mettre en oeuvre dans la capitale du Boulgou. “Le plus important à mes yeux, c’est l’appropriation des projets par les populations elles-mêmes. J’ai vu des jeunes apporter de l’eau, des hommes creuser la terre, des anciens apporter leur soutien moral et leurs bénédictions ; cela est d’une importance capitale”, a commenté le promoteur de ces chantiers, visiblement satisfait.
L’inauguration en septembre 2009 du grand parc national du Mali dont il a décroché le marché à l’issue d’un appel d’offres international, et l’érection à Dapaong au Togo du centre de formation en informatique, menuiserie et apiculture, sont autant d’autres motifs de satisfaction que l’architecte égrène avec fierté. Toutes ces réalisations, Francis Kéré les réussit grâce à ses fonds propres, mais aussi grâce au soutien de bonnes volontés tels l’ONG DAZ (Deutsh africanishe Arbeit Zusammen) et Heret GMBN & COKG .
Bali Keita
L’Observateur Paalga
