Le maire de la capitale, Simon Compaoré, a rencontré les gratte-papiers le jeudi 28 janvier pour les entretenir de la nouvele trouvaille communale pour renflouer les caisses municipales : la TDC (Taxe de développement communal ou Taxe DéCès, c’est selon). Une idée qui nous rappelle à bien d’égards les fameuses plaques de vélo et autres vignettes automobiles d’il y a quelques décennies et qui donnaient du tournis à plus d’un dans les marchés des villages ou lors des contrôles dans les villes.
Et qui disparurent comme par enchantement à la faveur de certaines mesures révolutionnaires, comme d’ailleurs l’impôt de capitation. On en vint même à les oublier, comme il en fut des casques, jusqu’à ce que, en 2008, on en susurre la résurrection.
Des communes décentralisées en commencèrent même l’application, sauf dans les grosses mégapoles comme Ouagadougou où, sans nul doute, on voulait tâter le terrain avant de s’aventurer. Puis, hop !
La mesure tomba, qui sera bientôt appliquée si... Car il y a bien des “si”, Ouagadougou n’étant pas Bonyolo ou Mané, où l’ordre du premier responsable est parole d’évangile, et où la seule vue du policier donne la tremblotte au citoyen, fût-il en règle. On en a vu une parfaite illustration avec le port décreté du casque. Encore que là il y allait même de la sécurité de l’usager.
Or, pour ce qui est de la TDC, d’autres considérations sont à prendre en compte, le Ouagavillois étant très regardant quand il s’agit de débourser un sou dont la destination ne lui semble pas clairement motivante.
Et c’est justement là qu’il y a lieu de craindre pour l’effectivité de cette mesure dans certaines communes où les esprits, visiblement, ne sont pas suffisamment bien préparés. Les conférences de presse suffisent-elles ? N’aurait-il pas fallu des campagnes d’explication plus poussées ? Qu’on ne nous prête surtout pas des intentions inavouées, nous ne faisons là qu’anticiper !
L’Observateur Paalga
