La communauté chrétienne de la paroisse Saint Sébastien fête les vingt neuf ans d’existence de l’aumônerie. Pour donner un éclat spirituel à l’événement, une messe solennelle a été célébrée le dimanche 24 janvier 2010 en ladite paroisse, suivie de la dédicace de l’église par Monseigneur Philippe Ouédraogo.
Historique pathétique et émouvant sur le soldat martyre romain, Saint Valentin, persécuté pour sa foi, sur le fondement de l’édifice qui porte son nom à travers un chant de la chorale, prière de bénédiction, aspersion d’eau bénite sur les fidèles, onction de saint crème, encensement et illumination de l’autel, ont été les rites accomplis par l’évêque, entouré de l’aumônier militaire, l’Abbé Paul Dakissaga, et d’autres prêtres qui ont pris part à cette célébration eucharistique.
Prenant la parole au nom de l’ensemble des forces de défense et de sécurité et de toute la communauté catholique de la paroisse Saint Sébastien, le général de brigade Dominique Djindjéré, chef d’Etat-major général des armées a manifesté sa joie d’accueillir à la paroisse Saint Sébastien de Gounghin, l’archevêque de Ouagadougou.
L’ancien président Saye Zerbo, le général Tiémoko Marc Garango, ancien Médiateur du Faso, le grand chancelier des Ordres burkinabè, le colonel Mamadou Djerma, les autorités administratives, politiques religieuses et coutumières ont accepté d’honorer de leur présence, cette cérémonie de dédicace de de l’église militaire.
"Ce jour que Dieu fit, est un jour de joie, un jour de profond recueillement et d’action de grâce pour les multiples bienfaits que nous avons reçus du Seigneur, mais aussi et surtout, un jour d’espérance encore meilleur. Chers frères et sœurs, essayons ensemble de déchiffrer le signe de l’espérance à travers la présence de Monseigneur Philippe Ouédraogo parmi nous", a souligné le responsable de la chaîne de commandement des Forces armées nationales.
Avant de consacrer l’édifice par une discipline solennelle, le Père évêque, en sa qualité de pasteur de l’archidiocèse de Ouagadougou, a salué en premier lieu, les autorités politiques administratives, militaires et paramilitaires, les fidèles catholiques en prière, ainsi que les représentants d’autres confessions religieuses : musulmans, protestants et religions traditionnelles. "Nous sommes réunis en ce jour pour célébrer la dédicace de l’église Saint Sébastien rénovée.
Ce n’est pas une simple bénédiction, c’est une consécration. On a pris l’habitude d’appeler église, l’édifice dans lequel la communauté chrétienne peut se rassembler pour entendre la Parole de Dieu, prier en commun, accomplir les sacrements et célébrer l’Eucharistie. Selon une très ancienne coutume de l’Eglise, lorsqu’on érige un édifice destiné à la célébration de la liturgie, il convient de le consacrer au Seigneur par un rite solennel. Mais il s’agit pour nous de faire la dédicace pour la consécration d’une église complètement rénovée", a dit l’archevêque.
Toujours selon lui, pour procéder à la dédicace d’une église, il est requis deux conditions conformément au droit liturgique : tant que l’autel n’est pas encore consacré puisque la coutume et le droit liturgique interdisent publiquement de faire la dédicace de l’église sans celle de l’autel qui représente la partie principale du rite. La deuxième condition exigée est que l’édifice soit nouvellement construit ou subisse des modifications importantes. C’est pour répondre à ces conditions que l’église militaire a été reconstruite à plus de 60% pour bénéficier de la dédicace.
A la suite de cette homélie, l’évêque, accompagné des prêtres, a procédé à l’acte spirituel de consécration par l’accomplissement des rites, avant de poursuivre la célébration eucharistique. A la fin de cette messe solennelle, le président du conseil paroissial, le colonel-Major Guébré a remercié l’archevêque, les prêtres, les autorités, les fidèles catholiques et tous les invités pour avoir bien voulu honorer de leur présence, cette manifestation. La pose de la première pierre du presbytère a été l’acte final de cette dédicace.
Privat OUEDRAOGO
Sidwaya
