Il est des hommes qui prennent en estime un village, une ville, une contrée et qui décident de s’y investir pleinement pour aider les populations à mieux lutter contre les affres de la pauvreté et parvenir à s’autosuffire. Tel est vraiment le cas de Manuel De Oliveira, Portugais d’origine, Français de nationalité, et dirigeant de club de football par amour et qui fait de l’aménagement intérieur des édifices une respectable profession.
Homme d’une grande simplicité et fort sympa s’il en est, Manuel qui était accompagné de sa douce moitié, est venu pour la première fois à Ouagadougou, amitié pour Léontine et Edmond Nana, le directeur des Etudes et Projets de l’Observateur. C’était en 2009. Il a apprécié la ville, ses monuments, ses valeurs, ses hommes, et a vu les conditions dans lesquelles bien de nos compatriotes se battent et se débattent pour survivre.
Au vu de tout cela, Manuel a décidé de faire quelque chose. C’est cela qui nous a valu de nous déporter le jeudi dernier, 21 janvier 2010, sous le coup de 10 heures, dans le village de Kagamzemsé, aux encablures de Koubri, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, sur l’axe Ouaga-Pô, pour vivre avec la population l’inauguration d’un forage qui, sauf erreur ou omission, est le tout premier de cette bourgade.
C’est dire combien était débordante la joie des fils et filles de cette localité qui pourront désormais s’abreuver à bonne source. C’est au total, 3,5 millions de nos francs qui ont été investis pour que cette eau puisse jaillir de terre et au dire des spécialistes, ce forage a été magistralement exécuté par l’entreprise Sahel Forages. A voir les femmes de ce village rivaliser en pas de danse, manifester bruyamment leur joie, prouve qu’elles sont tout à fait comblées par ce cadeau de nouvel An du bon Samaritain nommé Manuel.
Désormais, finie la corvée des longues distances à parcourir pour se procurer le précieux liquide. Et le donateur, dans son adresse à la population, n’a pas du tout été glouton pour tirer la couverture à lui tout seul. Au contraire, il a dit et répété que c’est aussi et surtout grâce à l’apport combien inestimable de certains de ses amis qui l’ont compris dans sa démarche et l’ont accompagné dans cette ferme volonté à aider ces populations déshéritées de ce village dans l’amélioration de leur quotidien.
Mieux, notre ami de Nantes ne s’est pas seulement occupé à trouver de l’eau potable aux populations. Dirigeant de haut niveau du Football Club de Nantes, il s’intéresse aussi et surtout à ce que les Burkinabè puissent émerger dans ce domaine. C’est pour cela que, n’étant pas venu les mains vides, il a donné une trentaine de jeux de maillots à l’ASFA – YENNENGA, il en a aussi distribué des ballons et des jeux de maillots à bien d’enfants burkinabè qui ne sont que des Drogba et autres Eto’o en devenir mais à qui il manquait un petit soutien pour le devenir. D’ailleurs une autre bonne nouvelle, en avril prochain, Manuel compte bien co-organiser un grand tournoi, dénommé Tournoi de Rosé, en France, auquel participeront les Etalons. N’est–ce-pas ce qu’on appelle vraiment développement à la base ?
Boureima Diallo
L’Observateur Paalga
