Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat El Oumarou Kanazoé, a fait don de nouvelles classes à l’école de Yarsi, un village de la commune rurale d’Arbollé. L’infrastructure a été inaugurée, le dimanche 24 janvier 2010, en présence du donateur.
La commune rurale d’Arbollé était dans une ambiance de fête, le dimanche 24 janvier 2010. La raison était l’inauguration des trois nouvelles classes de l’école primaire publique du village de Yarsi. Une infrastructure financée à hauteur de 42 millions de F CFA par le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat El Hadj Oumarou Kanazoé. Musique et danse traditionnelles ont constitué le plateau d’animation de l’ouverture des salles de classe.
Le chef de Yarsi, Dem Naaba Koom a, après avoir demandé une minute de silence à la mémoire du chef d’Arbollé décédé, formulé des bénédictions à l’endroit du donateur.
Le président de l’Association des parents d’élèves de Yarsi, Abdoulaye Deme, a imploré Dieu pour qu’il donne plus de moyens à El Hadj Oumarou Kanazoé afin qu’il continue son action de solidarité. Même son de cloche chez le maire de la commune rurale d’Arbollé, Paul Bella. Le haut-commissaire de la province du Passoré, Charles Eugène Nabollé, a rappelé que le premier bâtiment de l’école de Yarsi a été construit par le même donateur en 2003.
Ces nouvelles classes portent, selon M. Nabollé, à "810 classes en dur dans la province pour un total de 296 écoles accueillant 60 750 élèves". Il a également souligné que 126 classes sont actuellement en paillotes, traduisant toujours un besoin en éducation dans la province. Il a terminé son propos en affirmant que les efforts de tous les partenaires en éducation ont permis de classer le Passoré dans la catégorie non prioritaire avec un taux brut de scolarisation de 94,7 %.
De l’avis de la marraine de la cérémonie, la députée Fatou Diendéré, "c’est l’éducation de qualité qui permettra à nos enfants de devenir les artisans de l’ascension de notre chère patrie, le Burkina Faso, sur la voie du développement". Tout en exhortant la population de Yarsi à prendre soin du don et à scolariser surtout leurs filles, Mme Diendéré a cité les propos de l’écrivain français Victor Hugo : "Une école qui s’ouvre, c’est une prison qui se ferme".
Pour le secrétaire général du ministère de l’Education de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Innocent Zaba, c’est l’éducation qui a de beaux jours à Yarsi, au regard, de l’engagement de la population : "L’école est l’affaire de tout le village. Pas seulement celle des géniteurs des élèves". A propos du donateur, M. Zaba a fait remarquer qu’il appuie le programme du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, qui repose sur le capital humain. La coupure du ruban symbolique a mis fin à la cérémonie.
Alassane KERE
Sidwaya
