Actualités :: Introduction des langues et cultures africaines dans l’éducation : Le temps (...)

Les travaux de la conférence panafricaine sur l’intégration des langues et des cultures africaines dans l’éducation ont débuté ce mercredi 20 janvier 2010 à Ouagadougou. Les experts, décideurs politiques, et acteurs sociaux vont travailler à déterminer les voies et moyens pour la concrétisation de cet idéal.

Réfléchir ensemble et proposer des lignes directrices permettant aux pays intéressés de disposer de stratégies pour l’intégration des langues et des cultures dans l’éducation. Tel est l’objectif de la conférence panafricaine ouverte ce mercredi 20 janvier à Ouagadougou. A l’initiative de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), de l’institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et du ministère burkinabè de l’Enseignement de base (MEBA), les différents acteurs vont échanger leurs expériences en matière d’éducation multilingue. Ils posent les bases d’un pôle de qualité interpays afin d’encourager les Etats qui rencontrent les mêmes difficultés, à travailler ensemble dans la perspective de l’amélioration de la qualité de l’éducation. Le directeur de l’UIL Adama Ouane, avoue que leur ambition est “d’aller au-delà du plaidoyer et d’encourager l’action”. A ce sujet, il a invité les pays ayant des expériences réussies à les partager afin de convaincre et d’inciter les autres à emboîter leur pas.

La déclaration universelle des droits linguistiques rassure que “toutes les communautés linguistiques ont le droit d’assurer l’usage de leur langue dans toutes les fonctions sociales”.

L’Afrique subsaharienne est riche en langues ; environ 2000, soit le tiers des langues du monde. Selon le ministre burkinabè en charge de l’Enseignement de base, Odile Bonkoungou, “la langue est un élément constitutif de la culture au même titre que la religion et l’art”. Cependant, ont noté les différents intervenants, à la cérémonie d’ouverture, l’Afrique demeure le continent où l’enfant commence sa scolarisation dans une langue étrangère.

D’autant plus que la langue et avec elle la culture qu’elle véhicule, sont des leviers incontournables de l’intégration sociale de l’homme et de sa participation au développement local et planétaire. L’utilisation des langues nationales dans les systèmes éducatifs est légitime et dépend des options de chaque pays, a martelé Mme Bonkoungou.

Pour elle, toutes les études montrent que l’on apprend mieux dans sa langue maternelle ou celle que l’on maîtrise le mieux, et que celle-ci prépare et complète l’apprentissage des autres. Pour le directeur de l’UIL, Adama Ouané, toutes les barrières ont été levées et des langues africaines sont bel et bien pédagogiquement exploitables. 176 langues sont utilisées déjà dans les systèmes éducatifs africains selon une étude réalisée avec l’appui de l’UNESCO en 2004.

Le mutillinguisme selon les différents intervenants n’est ni un frein au développement, ni un facteur d’isolement, mais une richesse, que l’on devrait exploiter, afin d’améliorer la qualité de l’éducation. Ses études, des recherches et des expériences existent de part et d’autre. Les Africains à travers les organisateurs de la conférence n’ont pas la prétention de se débarrasser des langues étrangères, mais tiennent à promouvoir les leurs, pour non seulement les sauvegarder, mais également aboutir à l’accroissement de l’offre éducative en quantité et en qualité.

Cette conférence est selon le secrétaire exécutif de l’ADEA Ahliu Byll Cataria, l’aboutissement d’un long processus qui a permis de capitaliser des expériences, d’étudier les faisabilités pédagogiques et économiques, de sensibiliser les partenaires techniques et financiers, et de déboucher sur la décision des chefs d’Etat de l’Union africaine d’introduire les langues dans l’éducation.

Assétou BADOH (badohassetou@yahoo.fr)

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