La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), en collaboration avec la Ligue des consommateurs (LBC), a organisé un atelier d’échanges les 29 et 30 décembre 2009 sur la protection des droits des consommateurs. La CNTB souhaite, à cet effet, la création d’un observatoire de contrôle des prix et de la qualité des produits.
La crise alimentaire née de la crise financière qu’a connue le monde entier l’année passée a rendu beaucoup plus vulnérables les couches défavorisées de nos populations. Les commerçants n’ont désormais d’yeux que pour leurs gains, foulant au pied l’intégrité des consommateurs.
Des denrées de toutes sortes, hautement frelatées, sont vendues sans que l’on ne se soucie de la santé du Burkinabè. Face à cette situation, la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) a initié une rencontre d’échanges sur le droit des consommateurs.
Elle a été organisée avec la collaboration de la Ligue des consommateurs (LBC) qui, elle, estime que les différentes crises sont venues exacerber les conditions de vie de nos populations qui n’étaient déjà pas roses.
« La consommation nous concerne tous, nous devons nous assumer, car avec le marché libéral, les commerçants sont engagés dans une course effrénée vers la rentabilité ; alors que le consommateur a droit à l’information sur ce qu’il consomme, il a droit à la réparation s’il est floué », a souligné le représentant de la ligue LCB.
Malheureusement, ce n’est pas le cas dans notre cher Faso, sinon les huiles de toutes les couleurs, les eaux mal potables et les laits aux provenances douteuses ne s’inviteraient pas dans le panier de la ménagère.
Ce qui est dommage, selon le SG de la CNTB, Blaise Augustin Hien, c’est que les mesures qui ont été prises, telles que la suppression des droits de douane sur certaines denrées, n’ont produit aucun effet. « L’eau et l’électricité sont surfacturées, si bien que l’on n’y comprend que dalle », s’insurge Blaise Hien. Ce dernier s’est élevé contre la faiblesse du contrôle des prix et de la qualité des produits.
Il a également décrié le protectionnisme de certains commerçants, à la limite, véreux. C’est la raison pour laquelle il a émis le vœu de voir la création d’un observatoire de contrôle des prix et de la qualité des produits. L’idéal serait que cette structure puisse permettre d’infléchir les politiques afin que la ménagère ait dans son panier des produits de qualité irréprochable à des coûts raisonnables.
Kader Traoré
L’Observateur Paalga
