Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a organisé le mercredi 2 décembre 2009 un sit-in, de 8 h à 12 h, sur l’ensemble du territoire national. Au total, quarante cinq sections du mouvement syndical devaient observer le mot d’ordre décrété et consistant à un arrêt des cours puisque les enseignants ont déserté les salles de classes pour faire entendre leur voix. "Nous avons plusieurs stratégies que nous pouvons mettre en oeuvre pour une satisfaction de notre plate-forme minimale. Nous passerons à la vitesse supérieure si nos revendications ne sont pas satisfaites", a dit le secrétaire général adjoint de la section provinciale du Kadiogo, Dieudonné Ouédraogo.
Debout parmi de nombreux collègues et camarades de lutte devant la cour de la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (à Ouagadougou), il a rappelé à tous le contenu de la plate- forme : le remboursement de sommes coupées chez des enseignants et ce de façon illégale, pour fait de grève au cours des mois de juin à octobre 2008, l’effectivité des avancements immédiats et sans condition des années 2006, 2007, 2008 et 2009 de tous les travailleurs de l’éducation de base. En outre, la reconstitution de carrière pour tous ceux brimés et le relèvement de la prise en charge des groupes d’animation pédagogique (GAP) et l’ouverture d’une ligne budgétaire pour les stages de recyclage à raison de 2 500 F CFA/jour pour les résidents et 5 000 F CFA/jour pour les non résidents. Le sit-in fait suite à la tenue du 15e Conseil syndical du SYNATEB les 30 et 31 octobre 2009, à l’issue duquel les militants ont décidé de manifester leur mécontentement.
Par Philippe BAMA
Le Pays
