La brigade de Boulmiougou a frappé fort au cours du mois de novembre. Elle vient de démanteler un réseau de voleurs de motos et mis hors d’état de nuire les agresseurs d’une dame sur l’échangeur de l’Ouest et des bandits qui sévissaient du côté de Nagrin.
Le 30 novembre 2009, la gendarmerie de Boulmiougou a fait au moins deux heureux. Mlle Sabine et M. Zongo. La première a retrouvé sa moto P50 à peine 10 jours seulement après le vol. Elle étudiait tranquillement chez elle dans la nuit du 12 au 13 novembre lorsqu’elle s’est assoupie. C’est à ce moment là que les malfrats sont entrés en scène pour la délester de son moyen de locomotion. C’est donc toute heureuse, qu’elle a retrouvé son engin au sein de la brigade de gendarmerie de Boulmiougou où officient le commandant Boukary Drabo et ses hommes.
M. Zongo est, quant à lui, très soulagé : "Je suis heureux de retrouver mes biens et je salue la rapidité et l’efficacité avec lesquelles les forces de sécurité ont résolu mon problème. J’ai pu mesurer les risques qu’ils encourent pour nous". C’est le 11 novembre dernier, alors qu’il venait à peine d’aménager dans son nouveau domicile au secteur 16 de Ouagadougou, que les bandits , en plein jour , ont tout vidé chez lui. Ordinateurs portables, appareils numériques et effets vestimentaires ont été emportés. Le 12 novembre , il fait sa déclaration de vol. C’est lorsque les voleurs tentaient de revendre l’ordinateur qu’ils ont été épinglés par les limiers de la gendarmerie.
Le capitaine Hubert Yaméogo, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo qui a présidé la conférence de presse, a invité instamment les populations à déclarer les vols dont elles sont victimes. C’est sur la base de ces déclarations que la gendarmerie traque les bandits. Un autre aspect abordé par le commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, c’est le recel. Il a déploré le fait que des commerçants soient de mèche avec les malfrats pour revendre leur butin. C’est un acte grave qui encourage le vol, a déclaré le commandant Hubert Yaméogo. Il a demandé aux transporteurs également d’être vigilants, au risque d’être complices des bandits surtout dans le convoyage d’engins volés.
Tout a commencé le 4 novembre sur l’échangeur de l’Ouest. Deux individus agressent une dame et lui prennent son engin à deux roues. Le 16 novembre, c’est à Nagrin que quatre autres malfrats sont interpellés. Ce sont les perquisitions qui ont permis de remonter au lot de matériel présenté le 30 novembre à Ouagadougou.
Le commandant s’appuie sur le démantèlement du réseau de voleurs de motos qui agissaient à Ouagadougou et revendaient leur butin à Ouahigouya. Pas moins de 33 engins ont été saisis. Le jour de la capture d’un des receleurs, celui-ci a reçu un sms lui annonçant l’arrivée d’une moto par une compagnie de transport. Les gendarmes ont donc pris leur temps pour constater le flagrant délit et prendre les deux hommes. Au total, une dizaine de bandits ont été arrêtés. Ils seront déférés devant le juge pour répondre de leurs actes.
Parmi le lot de matériel exposé par la gendarmerie, il y avait une vingtaine d’ordinateurs portables volés soit dans les domiciles ou dans les véhicules et bradés pour pas deux sous à Ouagadougou. Parmi les ordinateurs, un modèle professionnel dont l’expertise a montré qu’il coûtait autour d’un million de F CFA.
Par Abdoulaye TAO
Le Pays
