SA entre dans l’enceinte du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur n° 22 le 30 octobre 2009, soi disant pour s’enquérir du prix de produits pharmaceutiques au dépôt MEG. A sa sortie, son attention est attirée par une bouteille de gaz attachée derrière une moto. Sans hésiter, il la détache et la cache dans un coin de la cour du CMA. Il revient dans la soirée, entre par le mur, afin de récupérer son butin. Malheureusement pour lui et heureusement pour la propriétaire, il est pris par les vigiles qui étaient informés de la disparition de la bouteille.
Au tribunal le 13 novembre dernier, SA reconnaît les faits, mais argue qu’il voulait vendre la bouteille de gaz pour honorer son ordonnance. Argument que le procureur a rejeté car pour lui, l’acte de SA était bel et bien prémédité : « Rien ne prouve que ce jour-là, vous étiez venu à la pharmacie pour acheter des médicaments. Vous étiez plutôt là-bas pour voler ». Il a donc requis contre lui 2 mois de prison ferme, ce que le tribunal a d’ailleurs suivi.
Il trouvait sa pitance dans… les marmites
NB et TA comparaissaient devant le tribunal respectivement pour vol et recel de marmites. NB ne nie pas les faits. Il reconnaît avoir, pendant deux nuits, écumé des concessions pour voler jusqu’à 10 marmites afin de les revendre. Il explique à la barre que c’est parce que sa « famille criait famine ». Ce à quoi le tribunal rétorque que si tout le monde devait voler pour nourrir sa famille… ! Et de lui demander comment il faisait pour charger ces marmites. « Je les rangeais bien sur mon vélo et je les attachais correctement afin qu’elles ne fassent pas de bruit », a répondu NB. Quant à TA, il a juré par tous les dieux de ne pas savoir que les marmites en question étaient volées. Il affirme avoir acheté la marchandise simplement pour aider NB qui disait être dans la détresse. Ce dernier a d’ailleurs confirmé que son acheteur ne savait pas que les marmites étaient volées. Mais pour le tribunal, TA devait se douter qu’une personne ne pouvait pas vendre autant de marmites et en avoir d’autres à la maison. Pour le procureur, il n’y a pas de doute : NB est coupable. Il a donc requis contre lui 4 mois ferme. S’agissant de TA, il a demandé sa relaxe pure et simple au bénéfice du doute. Le tribunal a effectivement relaxé TA et condamné NB à 6 mois de prison ferme.
Pour lui, le Tour du Faso, ce n’est pas pour le vélo, mais pour voler
Le Tour du Faso à Bobo-Dioulasso a été une véritable aubaine pour DO qui en a profité pour dépouiller les « honnêtes spectateurs » de leurs biens. Mais ce 27 octobre, sa chance l’a abandonné lorsqu’il a tenté de dérober le portable de DA. Ce dernier a immédiatement alerté les gendarmes assurant la sécurité des cyclistes qui mirent la main sur lui. Devant le tribunal, DO avoue avoir volé ce jour-là, mais persiste à dire que le téléphone retrouvé sur lui n’est pas celui de DA. « Je l’ai volé à un autre monsieur qui était captivé par les cyclistes », a-t-il déclaré. A la question du tribunal de savoir ce qu’il faisait au juste sur les lieux, il déclare n’être pas venu pour le spectacle, mais pour voler afin de pouvoir soigner son père malade au village. DO ayant déjà été condamné à 3 mois de prison ferme, a fait dire au procureur que ce temps de détention avait été sûrement insuffisant pour lui. Par conséquent, il a proposé 4 mois fermes. Le tribunal, plus sévère l’a condamné à 6 mois fermes.
Clarisse HEMA
Sidwaya
