Actualités :: ZONES INONDABLES DE OUAGA : Grincements de dents à Dapoya

Depuis le 5 novembre dernier, le gouvernement a commencé à mettre à exécution sa décision de démolition des habitations situées dans les zones non loties inondables et détruites lors de la grande pluie de septembre. Les premiers coups de pioche des bulldozers ont eu lieu dans le quartier non loti de Lanoayiri, que la forte pluie du 1er septembre avait déjà quasiment rasé. Si la réaction des résidents de ce quartier fut passive, il n’en est pas de même à Dapoya.

La zone C du quartier Dapoya a été jugée inondable par les autorités et tombe donc sous le coup du décret portant réglementation de ce type d’endroit. Seulement, le quartier comporte une zone lotie et une non lotie. Or, selon les habitants, le bulldozer qui a surgi le samedi 14 novembre dernier n’a pas fait cette distinction. Il s’est attaqué même aux parcelles dont les propriétaires sont détenteurs - depuis 1956, précisent-ils - d’un PUH (Permis urbain d’habiter). Pire, les témoignages font état de maisons toujours debout qui auraient pourtant été démolies. L’indignation était perceptible chez bien des résidents, pour ce traitement qui leur est infligé. Mais pour beaucoup, c’est surtout l’incertitude du lendemain qui est la plus angoissante. Quel sort réserve-t-on aux détenteurs de PUH ? Le quartier sera-t-il déguerpi ? Quelles sont les conditions de dédommagement ?

Pour coordonner, canaliser et porter toutes ces préoccupations, le comité de crise du quartier, créé à la suite des inondations, s’est porté volontaire. Au cours d’une réunion avec l’ODJ (Organisation démocratique de la jeunesse), le comité a annoncé qu’une prochaine assemblée générale des résidents sera convoquée, pour recueillir leurs doléances afin de les transmettre aux autorités. Il faut savoir que les relations entre les résidents du quartier et la mairie ne sont pas bonnes. Par deux fois, des rencontres de concertation ont tourné court. Les résidents disent avoir donc été taxés de « rebelles ». Ils croient savoir que cette démolition sans discernement est la conséquence des rencontres infructueuses avec la mairie qui veut ainsi se venger. Mais lors de la réunion du comité de crise, tous les intervenants ont insisté pour dire qu’ils ne se considèrent pas comme étant au-dessus de la loi. Bien au contraire, ils entendent user des voies légales pour se faire entendre.

Par Mahorou KANAZOE.

Le Pays

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