Neuf cars de transport et une Peugeot bâchée ont été arrêtés par des coupeurs de routes dans la matinée du 16 novembre 2009 à quelques encablures de la sortie du village de Sarakongo, sur l’axe Dédougou - Bobo Dioulasso. Les braqueurs, au nombre de 8 et armés de 4 fusils de guerre notamment des kalachnikovs (type saut para) ont dépouillé les occupants des véhicules. De l’argent, plus de 15 millions de F CFA selon les estimations, et des téléphones portables de luxe ont été emportés.
Braquage à la western en plein jour sur l’axe Dédougou-Bobo Dioulasso. C’est le court métrage d’un film « cadeau » de 45 minutes environ « made in coupeurs de routes » qui a été servi de force aux occupants de neuf cars de transport et d’une Peugeot bâchée dans la matinée d’hier 16 novembre 2009 à Sarakongo.
Selon des témoins oculaires et victimes du braquage, les véhicules ont été arraisonnés un à un et dans les deux sens aux environs de 9 h à la sortie de Sarakongo, à un jet de pierre du CEG de cette localité, par huit malfrats armés de quatre kalachnikovs type saut para et dont les visages étaient légèrement masqués. Si on ne déplore pas de perte en vies humaines malgré les tirs de sommation, le bilan fait état de plus de 15 millions de F CFA et une centaine de téléphones portables emportés. Selon une victime qui était à bord du car de la compagnie TSR en direction de Dédougou, les malfrats avaient déjà arrêté 4 cars avant leur arrivée. Ils ont contraint leur car à s’immobiliser de force par des tirs de sommation. Lorsqu’ils se sont arrêtés, deux des huit malfrats les ont obligés à descendre et à se coucher à plat ventre. S’en est suivie la fouille des poches et des bagages. Argent et téléphones portables de luxe ont été retirés.
Le scénario était le même pour les véhicules qui sont tombés par la suite dans l’embuscade. Les malfrats, qui s’exprimaient en langue locale, n’hésitaient pas à tirer en l’air pour paniquer davantage et dissuader les victimes, dont la plupart était des commerçants, de toute tentative de réaction ou d’opposition. Une dame, qui n’a pu supporter le crépitement des armes, se serait même évanouie sur les lieux. L’opération aurait duré environ 45 minutes et les victimes ont dû leur salut à un motocycliste qui a réussi à faire demi tour lorsqu’il a vu, de loin, la scène. C’est ce dernier qui a alerté la gendarmerie de Békuy qui est arrivée sur les lieux après l’opération. Elle a cependant pu constater les dégâts et apprécier la nature des douilles. Le gang se serait ensuite dispersé pour s’évanouir dans la brousse à pied. Cette attaque à main armée est la seconde après le bitumage de la route Bobo-Dédougou. Le premier a eu lieu le 7 août 2008 aux environs de 10 h et quart à quelques encablures de Satiri à 45 km de Bobo.
Par Serge COULIBALY
Le Pays
