Ça y est ! L’Etat burkinabè a enfin compris la nécessité d’amener l’ensemble de ses citoyens à s’identifier. La situation de « sans papier » dans lequel se trouve de millions de personnes n’est pas honorable pour se pays qui prétend être un Etat de droit. Cela passe nécessairement par la volonté politique de doter chaque enfant d’un bulletin de naissance et chaque adulte d’une carte d’identité nationale. Il est donc heureux de constater que le gouvernement sente l’urgence d’accélérer ces différents processus afin d’être en phase avec son devoir régalien.
Ainsi, ce sont 1,571 milliard de francs CFA qui vont être débloqués dans les prochains jours pour donner un coup de fouet à l’opération d’état civil. C’est tant mieux pour les populations, pour lesquelles c’est la croix et la bannière pour obtenir un acte de naissance. C’est aussi un bon appui pour les préfets et maires qui étaient laissés eux-mêmes parfois sans imprimés et sans moyens logistiques conséquents pour accomplir leur tâche.
Il faudrait aussi compter avec la célérité de la commission d’établissement des nouvelles cartes d’identité. Car, malgré la campagne d’invitation des populations à se doter de ce document essentiel, il y a encore beaucoup de gens qui sont resté sur le bord du trottoir. Quand on sait que cette pièce sera nécessaire pour les élections qui s’annoncent dès l’année prochaine, on comprend tout l’enjeu de l’accélération engagée par le Premier ministre Tertius Zongo. L’essentiel est surtout de ne pas rester à l’effet d’annonce. Et que l’engagement qu’il vient de prendre se traduise effectivement dans le champ du concret.
Bark Biiga
Fasozine
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