Ça n’arrive pas tous les jours qu’on découvre le squelette d’un être humain en plein air. C’est pourtant ce que le commissariat central de police de Bobo-Dioulasso a constaté, le vendredi 30 octobre 2009, dans un buisson au secteur n°22 de la ville. Seul l’accoutrement de l’individu, un inconnu, a permis aux policiers de penser qu’il s’agissait d’un homme.
Alors qu’ils étaient de permanence, l’assistant de police du commissariat central de Bobo-Dioulasso, Sou Claude Paré et ses collègues ont été saisis, dans la nuit du jeudi 29 octobre, par un informateur qui leur a annoncé la découverte d’un squelette humain au secteur n°22.
« Sur le champ, nous nous sommes rendus sur les lieux mais sans parvenir à repérer les ossements de l’individu étant donné qu’il faisait nuit », a d’emblée expliqué M. Paré. Et de poursuivre : « Ce n’est que le lendemain, vendredi 30 octobre, que nous avons pu effectivement faire le constat grâce à des indications précises ».
C’est ainsi que lui et ses collègues ont découvert le squelette d’un individu, vêtu d’un pantalon et d’une chemise. « C’est l’accoutrement qui nous a permis de savoir que c’était un homme. Sinon, l’intéressé n’avait plus de chair. On ne voyait plus que ses os », a confié l’assistant de police. Mais comment peut-on expliquer le fait qu’un homme meurt en pleine ville jusqu’à devenir un squelette sans qu’on s’en aperçoive ? « Nous avons trouvé cela vraiment étrange. On a questionné les voisins qui ont dit n’avoir rien remarqué. Certains ont seulement dit avoir senti, entre-temps, des odeurs nauséabondes qu’ils ont assimilées à celles d’un animal mort », a répondu M. Paré. Au fait, le squelette de l’homme a été découvert dans un buisson, en bordure d’une ruelle, très peu fréquentée, qui sépare le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur n°22 de Bobo-Dioulasso et les locaux de la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DREBA) des Hauts-Bassins.
Après le constat, les policiers, assistés du service d’hygiène de Bobo-Dioulasso, ont dit n’avoir pas pu établir les causes de la mort de l’individu. Ils n’ont pas non plus trouvé son identité. « Néanmoins, le médecin légiste du service d’hygiène a avancé que l’intéressé doit être décédé il y a un mois et demi voire deux mois », a relevé l’assistant Paré. Vu la situation, a-t-il conclu, mes supérieurs hiérarchiques ont saisi le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso qui a ordonné l’enterrement du squelette. « L’inhumation a été organisée par le service des pompes funèbres Burkisep », a précisé le commissaire central de police de Bobo-Dioulasso, Modibo Coulibaly. Face à un tel fait étrange que les policiers qualifient de « mort suspecte », on ne peut s’empêcher de se poser certaines questions. Qui était cet individu ? Que lui est-il arrivé ? L’a-t-on tué et balancé dans le buisson où ses chaussures sont toujours posées ? Ce sont autant de questions sans réponses pour le moment.
Kader Patrick KARANTAO (HYPERLINK stkaderonline@yahoo.fr )
Sidwaya
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