Actualités :: A-T-ON BIEN FAIT OU NON DE DISTRIBUER DES PRESERVATIFS AUX SINISTRES SUR (...)

Après la pluie diluvienne du 1er septembre et son lot de sinistrés, de nombreuses associations œuvrant dans le cadre de la santé se sont déployées sur tous les sites abritant des sinistrés pour qui apporter des soins de base, qui pour sensibiliser contre les maladies courantes. Certaines ont répandu sur les sites d’accueil, des préservatifs. Ces dernières se disent certainement qu’ayant retrouvé une vie quasi normale, les habitudes, dont les besoins sexuels des sinistrés, sont revenues au galop. Du coup, les langues se délient de part et d’autre pour encourager cette initiative ou pour la fustiger. Tant qu’il peut y avoir deux points de vue sur une situation quelle qu’elle soit, Tomi et Tozi s’arcboutent toujours dessus. Jamais d’accord, ils s’affrontent encore une fois sur ce sujet… un peu trop sexy d’ailleurs !

C’EST UNE INITIATIVE SALVATRICE

Si les associations et autres ONG ne l’avaient pas fait, il fallait y songer. Apres la pluie, le beau temps, dit-on. Le cas présent nous rappelle que ces personnes n’ont pas perdu leur libido, ils ont perdu leurs habitats et tout ou une grande partie de leurs biens. Ce qui naturellement pèse dans l’esprit mais pas pour toute la vie. Il faut à un moment se résoudre au fait que la vie ne s’arrête pas et que vivre, c’est espérer. Les sinistrés du 1er septembre ont certes vécu des moments bien compliqués dans leur vie mais très vite, ont pu retrouver des refuges, des endroits où la contiguïté entre hommes et femmes était plus élevée. N’oublions pas que nombre de ces abrités étaient sous des tentes de plusieurs dizaines de places et qu’on y trouvait plusieurs familles ; ce qui suppose, plusieurs hommes, plusieurs femmes. Ce dessin étant fait, précisons que les efforts que l’Etat a fournis et les nombreux dons qui ont été faits ça et là ont permis à tous les sinistrés ou presque de ne manquer de rien (sinon un logement décent). Ils avaient dans les centres d’accueil le minimum existentiel. Ils avaient de quoi manger, donc pouvaient penser aller à une étape supérieure (spéculez comme voulez : bière, brochette, femme ou homme…). Ne dit-on pas que boire, manger, dormir, se reproduire est un besoin de l’espèce humaine ?

Le besoin de reproduction est le même partout. Même dans des situations de calamité, il faut que tout ce qui est fait en temps de norme le soit aussi en temps de calamité. Si avant, on distribuait des préservatifs et sensibilisait les gens contre les grossesses non désirées, contre les infections sexuellement transmissibles, il n’y a pas de raison de ne pas le faire simplement parce que les concernés ont perdu leurs domiciles. De plus, certaines personnes ayant perdu beaucoup dans ce sinistre du 1er septembre, n’hésiteront pas à s’adonner à la délinquance, à la prostitution. Des phénomènes qui ne font qu’augmenter les risques de contamination. N’oublions pas aussi que les parents n’ayant plus les yeux sur leurs enfants comme c’était le cas à la maison, ne peuvent plus les empêcher de sortir et donc de vadrouiller. Ces jeunes peuvent se permettre un certain nombre de pratiques. Ces actions de distribution de condoms est très pertinente et a certainement porté, depuis le démarrage des aides aux sinistrés, plus de fruits que tout autre chose.

TOMI


C’EST DE L’INCITATION A LA DEPRAVATION

Si ce n’est pas aller chercher des poux sur une tête rasée ! Que sont allées chercher ces organisations et associations dans ces camps de sinistrés ? Ces derniers n’avaient pas fini de panser leurs plaies, de compter leurs morts et blessés, de comptabiliser leurs pertes, d’envisager leur avenir, qu’arrivent ces oiseaux de mauvaise augure, leur parlant de SIDA, de « gono » alors qu’ils subissaient en ces moment des difficultés pires que les maladies que l’on souhaite qu’ils évitent. Que c’est triste ! Les situations dans lesquelles les sinistrés ont été « parqués » (excusez du peu) sont tellement exécrables qu’il ne peut venir dans l’esprit de l’un d’entre eux ce besoin animal.

On peut aller plus loin et dire que certaines personnes pouvaient aller à oublier leur problèmes et s’investir dans la bêtise. Mais le rôle des associations du genre n’est-il pas de souvent combattre le mal par sa racine et non par ses nervures ? La solution n’était-elle pas dans la sensibilisation contre certaines pratiques ? Les forces de l’ordre n’étaient-elles pas sur place pour assurer un certain nombre de règles basiques empêchant d’un coup certaines velléités (viols, atteinte à la pudeur…) ? Venir gaillardement sur les camps et se mettre à distribuer à qui veut-veut des capotes, n’est-ce pas une façon de faire dans le marketing du sexe ? Une manière de promouvoir la capote ? Cette manière de procéder est aberrante et il est temps que des mesures soit désormais prises en matière d’éthique au Burkina Faso pour ces bienfaiteurs d’un autre genre. La priorité pour les sinistrés est loin du sexe. Leur souci de base, c’est retrouver des endroits sains où dormir et reconstruire petit à petit ce qu’ils ont perdu. Ils n’ont pas retrouvé dans les sites, un eldorado. C’est par précarité qu’ils y sont allés. Pour cette seule raison, on devrait avoir au moins un peu de respect pour eux.

TOZI

San Finna

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