Actualités :: Chefferie traditionnelle : Une intronisation sur fond de polémique

La cour du palais de Naba Saaga, chef de Kombissiri a refusé le mardi 27 octobre 2009 du monde cause de la cérémonie de remerciements de quatre chefs intronisés deux semaines auparavant. Parmi ces élus, un d’entre eux, celui de Yissoukin ne fait pas l’unanimité au sein de sa population et sa désignation comme chef ne s’est pas passé sans protestation.

Yissoukin est un village situé à environ une dizaine de kilomètres à l’Est de Kombissiri. Cela fait plus de quinze ans que le village n’a plus eu de chef après le décès de celui qui régnait jusque là. Pour combler ce vide et permettre au village d’avoir un chef, les sages de Yissoukin ont été approchés afin de désigner un fils pour l’occupation du trône.

C’est ainsi que deux cousins issus de la famille royale se prononcèrent pour le trône : Ablassé Nikièma qui habite Ouagadougou et Rasmané Nikièma. Selon des informations reçues, Ablassé aurait renoncé dans un premier temps, au profit de son cousin Rasmané qui, lui, est basé au village. Contre doute attente, Ablassé revient sur sa décision pour être candidat sur proposition, d’après lui, des aînés du village pour remplacer son défunt père. Mais, il n’y eut pas de consensus et les postulants au trône se présentèrent une première fois chez le chef de Kombissiri, Naba Saaga, chargé de désigner le nouveau chef pour l’intronisation. La cérémonie de désignation du nouveau chef de Yissoukin fut ainsi reportée à une date ultérieure pour permettre aux deux candidats de trouver une terrain d’attente.

C’est ainsi que le 13 octobre passé,, les deux revinrent sans trouver de consensus, accompagnés chacun de ses partisans. Et cette fois, la cérémonie de désignation a bel et bien lieu et le choix de Naba Saaga, chef de Kombissiri a porté sur Rasmané qui devint du même coup le nouveau “Yissouk Naba” au grand dam de Ablassé Nikièma et de ses partisans. Ces derniers contestèrent alors la désignation de Rasmané et disent ne pas le reconnaître comme étant leur chef. Pour eux, même si Rasmané est de la famille royale, la logique de la tradition voudrait que Ablassé, qui est le fils du défunt chef, soit le nouveau chef de Yissoukin.
Deux semaines après la désignation et l’intronisation de Rasmané Nikièma comme chef de Yissoukin, soit le mardi 27 octobre 2009, le nouveau chef intronisé revint au palais royal de Kombissiri selon les règles de la tradition pour les remerciements au Naba Saaga, une cérémonie qui tient lieu de confirmation en tant que nouveau chef de Yissoukin.

Et c’est à cette cérémonie que Ablassé Nikièma, candidat malheureux et ses partisans décidèrent d’exprimer publiquement leur mécontentement en se déplaçant au plais royal de Kombissiri. Et c’est ainsi que la police fut interpellée pour apaiser la situation sur les lieux. De source proche du palais royal, Ablassé et Rasmané seraient, tous les deux, petits-fils du chef défunt, donc des cousins et le choix porté sur Rasmané s’explique par le f ait qu’il réside dans le village, participe régulièrement aux rencontres concernant le village et se soucie des problèmes sociaux du village.
Cependant, interrogés sur la question, certains sages de Yissoukin soutiennent que Ablassé Nikièma est le fils héritier du défunt chef et par conséquent, le trône lui revient de droit. Ils disent également avoir approché Rasmané pour lui dire de renoncer au trône car selon eux, il appartient à Ablassé en remplacement de son père défunt. Interrogé également, Rasmané Nikièma dit être le fils héritier du chef défunt de Yissoukin.

C’est dans cette mésentente que les deux camps se séparèrent plus tard dans la soirée après la cérémonie de remerciements. Certains partisants du candidat malheureux estiment qu’il faut recommencer la cérémonie d’intronisation pour permettre à Ablassé de prendre le trône. En attendant, Rasmané demeure officiellement le nouveau chef de Yissoukin et au regard de la configuration de la situation, la tâche ne sera pas facile pour lui. Il appartient aux deux camps d’accorder leurs violons dans l’optique et d’une cohésion sociale, condition sine qua non pour le développement du village de Yissoukin.

T. Pascal TIENDREBEOGO : AIB/Kombissiri

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