Actualités :: MARCHE SUSPENDUE DU SYNTSHA/KADIOGO : Les raisons de la marche et de sa (...)

Prévue initialement pour se dérouler le 23 octobre 2009, la marche de la section Kadiogo du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a été suspendue la veille à l’issue d’une assemblée générale. Pour en savoir davantage sur le mobile de la marche en direction du ministère de la Santé, ainsi que les raisons qui ont sous-tendu sa suspension, nous avons rencontré Hamadi Konfé, Secrétaire général par intérim de la section dudit syndicat.

"Si à chaud, il était compréhensible et même indispensable que les services les plus touchés (Pneumo-phtisiologie, Urologie, Maladies infectieuses, Urgences médicales, Pédiatrie, etc.) puissent continuer leur prestation dans d’autres formations sanitaires de la ville avec toutes les difficultés à divers niveaux que cela comporte, par contre la gestion qui a suivi laisse à désirer même si la décision de réhabiliter le CHUYO (Ndlr : Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo) est salutaire", peut-on lire dans la déclaration que la section du Kadiogo du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) comptait remettre au ministre de la Santé le 23 octobre 2009.

Ce jour en effet était prévue une marche des travailleurs du CHUYO mobilisés au sein de cette section du SYNTSHA, en direction du ministère de la Santé, pour exiger "le maintien des différents services au CHUYO jusqu’à la fin des travaux du site provisoire au LNSP (Ndlr : Laboratoire national de santé publique) ; la mise en place d’un minimum de conditions de travail pendant les travaux au LNSP (bureaux des médecins, des surveillants d’unités de soins, salles de garde par unité de soins avec un minimum vital), si besoin est, trouver un second site non loin du LNSP et tenir compte de l’interdépendance pour leurs dispositions ; le respect du délai prévu d’une année pour les travaux de réfection du CHUYO ; un appui financier exceptionnel à la direction du CHUYO durant cette phase critique afin de lui permettre notamment d’assurer le maintien du personnel contractuel, d’apurer les arriérés financiers entre le CHUYO et les travailleurs relatifs à des reclassements, des reversements et des avancements."

En termes plus simples, les travailleurs affiliés au SYNTSHA du plus grand hôpital du Burkina Faso trouvent que la relocalisation et surtout la dispersion des services de ce centre de référence national porteront préjudice aux usagers et aux agents de santé qui y prestent.

Et Hamadi Konfé, Secrétaire général par intérim de la section Kadiogo du SYNTSHA, de donner des exemples illustratifs : "Prenons le cas d’un accidenté reçu en urgence traumatologique et qui est susceptible d’avoir recours à la Neurochirurgie, à la Grande réanimation, à la Chirurgie viscérale, au Laboratoire, à l’Imagerie médicale, à l’Ophtalmologie, à l’ORL, à l’Odontostomatologie, à la Chirurgie maxillo-faciale, etc.", a-t-il expliqué, avant de conclure qu’un hôpital, c’est l’ensemble de toutes ces sous-structures. Toujours selon lui, les formations sanitaires supposées accueillir les services du CHUYO ne disposent même pas d’infrastructures qui siéent, et la différence de statut qu’elles présentent vis-à-vis de Yalgado ne garantit pas le maintien de tous les emplois. Quant aux raisons de la suspension de la grève décidée en assemblée générale du 22 octobre, selon le SG intérimaire, elles découlent d’une réponse favorable à l’invitation des autorités à des négociations.

Toutefois, précise-t-il, "nous avons accepté de surseoir à la marche du 23 à condition que les négociations puissent commencer la semaine prochaine". En rappel, suite aux dégâts matériels et infrastructurels énormes dont a été victime l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, à cause de la pluie diluvienne du 1er septembre dernier, le ministère de la Santé a décidé de faire face à la situation en trois phases : d’abord la dispersion de ses services dans d’autres formations sanitaires ; ensuite la relocalisation de ces services de façon autonome dans l’enceinte du LNSP pour une durée de neuf à douze mois ; et enfin la réintégration de tous les services dans le CHUYO réhabilité dans quinze mois maximum.

Par Honoré OUEDRAOGO

Le Pays

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