Actualités :: MEURTRE D’UN ENFANT A SOMGANDE : La population réclame justice

Le vendredi 25 septembre 2009, une jeune servante de 12 ans a déclaré avoir surpris ses employeurs, un ressortissant d’un pays de la sous-région et sa femme, décapiter une fillette de 4 ans dans leur maison, située à Somgandé. Le mercredi 7 octobre 2009, la population s’est réunie devant la concession du chef de Somgandé pour recueillir les témoignages de ladite servante ainsi que de ses parents.

Malgré la chaleur, une soixantaine de personnes étaient suspendues aux lèvres de Sanfo Safiatou et de ses parents pour comprendre les tenants et les aboutissants d’une affaire qui commence à faire des vagues dans la commune. Du résumé des déclarations de la fillette, de son père Basibiri Sanfo et de sa mère Alizèta Ouédraogo, il ressort ce qui suit.

Le lundi 21 septembre 2009, Safiatou Sanfo, une fillette de 12 ans, a été employée comme servante par un couple formé d’un étranger et de sa femme burkinabè. Le jeudi 24 septembre 2009, un oncle de Safiatou, Rasmané Ganamtoré, l’a croisée à la porte de la concession de ses employeurs. Ledit oncle la conseilla de ne pas être paresseuse et de faire attention parce que ses employeurs seraient peu recommandables. Le lendemain matin, 25 septembre, l’employeur de Safiatou sortit de sa concession et revint quelques heures plus tard avec une fillette de 4 ans, habillée d’une robe blanche et la tête coiffée de mèches. Le couple envoya alors Safiatou payer du poisson. De retour, elle découvrit ses employeurs en train d’enfouir la tête de la fillette de 4 ans dans un sachet noir et le reste du corps dans un autre sachet. Puis, le mari emporta les sachets qu’il mit dans le coffre de sa voiture et s’en alla. La femme lui ordonna ensuite de l’aider à nettoyer le sang qui tachait le sol de la maison. Cela fait, la femme enfourcha sa moto et s’en alla à son tour.

C’est alors que Safiatou courut alerter ses parents en criant. Par la suite, la Gendarmerie de Nongremassom fut appelée par un voisin sur les lieux. Puis suivit une série de convocations qui amena Safiatou et son père à prendre le chemin de la brigade, du samedi au lundi 28 septembre. A cette dernière date, les gendarmes déclarèrent au père de Safiatou qu’ils ont enfin arrêté les présumés coupables. Le mardi 29 septembre, il y eut une nouvelle donne car, selon la fille et son père, les gendarmes auraient intimé durement, "en tapant sur la table", à Safiatou de reconnaître qu’elle ment et qu’elle a accusé à tort ses employeurs. La fillette s’obstinant, ils l’auraient alors menacée de les enfermer, elle et son père. On les mit ensuite dehors. C’est ainsi que la fillette, en pleurs, dit à son père qu’elle reconnaîtra avoir surpris des passants qui racontaient que ses employeurs seraient des coupeurs de tête. Malgré la dissuasion du père, la fillette donna cette version aux gendarmes. Le lendemain mercredi 30 septembre, la fillette fut confrontée à ses employeurs. C’est alors que le mari s’enquit de l’homme avec qui Safiatou s’est entretenue le jeudi 24 septembre. La fillette avoua qu’il s’agissait de son oncle, Rasmané Ganamtoré, et raconta l’objet de leur conversation. Alors, les gendarmes auraient conclu que c’est Rasmané Ganamtoré qui avait poussé Safiatou à monter l’histoire de la décapitation. Une convocation lui fut donc adressée, à laquelle Rasmané répondit le lendemain. "Arrivé, on lui mit les menottes et depuis ce jour, on n’a plus revu Rasmané", affirma Sanfo Basibiri. Pour fnir, il s’adressa à l’assistance en ces termes :"Nous avons oublié l’histoire de l’enfant décapité. Ce que nous voulons maintenant, c’est la libération de Rasmané."

Des cris fusèrent de l’assistance. Mais le chef, Naba Kaongo de Somgandé, prit la parole et exhorta la population au calme, au pardon et à la patience. "L’opinion publique sera saisie et par là, les autorités. Soyez certains que la lumière sera faite sur cette affaire."

Par Abdou ZOURE

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