Les sinistrés ne doivent pas rêver à un logement clé en main
Le gouvernement était très attendu sur l’épineuse question du relogement des 150 000 sinistrés devenus sans logis, à l’issue des pluies diluviennes du 1er septembre dernier. Les spéculations allaient bon train. Chacun faisait ses calculs. Les principaux concernés scrutaient certainement l’horizon pour voir d’où viendrait la bonne nouvelle.
Eh bien, il n’y aura pas de nouvelle particulière. En rencontrant les représentants de la société civile ce mercredi 9 août, le Premier ministre n’est pas allé par quatre chemins. « Le gouvernement ne va pas construire des maisons pour les victimes des inondations. Nous allons simplement délimiter des espaces et aider les sinistrés à la reconstruction », a martelé Tertius Zongo.
Voilà qui est désormais clair. Les sinistrés ne doivent pas rêver à un logement clé en main, encore moins à un logement « cadeau » pour parler trivialement. En cela, la déclaration du chef du gouvernement a l’avantage de situer chacun sur ce qui l’attend ou ce qu’il doit ou peut faire. Du reste, il fallait s’y attendre. L’hébergement des sinistrés dans les sites provisoires ne peut qu’être un palliatif momentané et dérisoire. Il fallait tôt ou tard affronter la question du relogement et donc de la reconstruction des habitations détruites par les eaux. On attendait le gouvernement au tournant de cette question qui, il faut le reconnaître, était la clé de l’énigme, le problème clé des inondations.
Maintenant que le gouvernement a dévoilé clairement son intention, il ne reste plus qu’à espérer qu’il saurait avoir la rigueur nécessaire pour faire accepter ses orientations, et surtout éviter que les gens ne retournent s’installer dans les zones non-loties et inondables.
Bark Biiga
Fasozine
